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23 décembre 2023 6 23 /12 /décembre /2023 16:14

Faverges-Seythenex est riche de l’implication des nombreuses associations.

Une centaine répertoriée propose de nombreuses activités, créent du lien et développent la citoyenneté. Des élus ont proposé un temps d’échange et ont invité 24 associations culturelles. Plus de la moitié a honoré l’invitation. Leurs responsables ont révélé les activités qu’ils développent. Ils ont fait part de leurs satisfactions et de leurs souhaits qui leur permettront de pérenniser leur engagement.

Le maire Jacques Dalex et les adjointes Martine Brassoud (finances), Martine Beaumont (enfance et culture) et Brigitte Boisson (sports et associations),

François Horig en charge du pôle DESCCA (direction éducation, sports, culture, citoyenneté et animations) et Elsa Joubert responsable culture et Fabric’arts qui est développé au niveau de la Communauté de communes des sources du lac d'Annecy, ont accueilli les responsables.

Présence également de l’animateur de la Micro Folie et du directeur de La Soierie espace social et culturel.

Un tour de table a permis aux bénévoles de mieux se connaître mutuellement et constater l’intérêt d’être partenaires à certaines occasions.

Les élus et tous les participants ont découvert la variété et la richesse du tissu associatif local. Tous ceux qui donnent beaucoup de leur temps et font profiter de leurs compétences ont été attentifs aux activités offertes par Alpes-Léman-Québec (francophonie, échanges, dictée, prix littéraire…), l’école des arts vivants, les bénévoles du cinéma de Seythenex, La Clé de sa voix (chansons), le groupe nature (mycologie et botanique), (présents sur la photo), l’association cultuelle et culturelle des musulmans de Faverges, l’atelier artistique (peinture, couture, marché de Noël…), Le Sou des écoles, Millésime 89 (théâtre), le big Fav’ et l’atelier Nautilus, les amis de Viuz-Faverges (archéologie et musée) et Histoire et patrimoine (généalogie, philatélie, cartophilie, histoire ...) (présents à la réunion).

Le maire a assuré que la commune les soutient tous. L’adjointe a révélé l’instauration d’un pass' sport-culture qui permet aux familles de bénéficier d’avantages. Et, bonne nouvelle pour la fin, les participants ont été informés du projet d’une médiathèque, véritable pôle culturel qui accueillera également l’école des arts vivants, une salle de spectacle et d’exposition.

Les bénévoles ont remercié les services de la ville pour leur précieuse aide, et nombreux ont relaté qu’ils aimeraient disposer de locaux un peu plus spacieux ou d'un simple lieu partagé avec une autre association.

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3 septembre 2023 7 03 /09 /septembre /2023 12:33

La ville chef-lieu d'un canton de 10 communes, est devenu celui d'un canton de 23 communes (40.311 habitants) depuis la loi NOTRe du 7 août 2015 portant sur la nouvelle organisation territoriale de la République.

L'ancien canton est regroupé dans la Communauté de Communes des Sources du lac d'Annecy (CCSLA – 15.145 habitants), après la fusion de Montmin avec Talloires, Cons-Ste-Colombe avec Marlens et Faverges avec Seythenex en janvier 2016.

Ces sept communes sont par ordre alphabétique, Chevaline, Doussard, Faverges-Seythenex, Giez, Lathuile, Saint-Ferréol et Val-de-Chaise.

La commune de Faverges arborait un blason constitué « d'un fer à cheval d'argent en champ de gueules » (1635, sans les monts), puis le fer à cheval devient « d'or » (vers 1772), redevient « d'argent » (1863), et enfin « d'azur au mont de cinq pointes d'argent mouvant de la pointe surmonté d'un fer à cheval d'or, les extrémités tournées vers le chef ». Il était surmonté d'une couronne castrale caractérisant la présence d'un château ayant appartenu à une branche de la maison de Savoie. Un listel portant la devise « Progredior » signifiant « aller de l'avant, progresser, avancer » soulignait l'ensemble.

 

Une question se pose : Quels sont ces monts figurés sur le blason ?

Nous pouvons trouver une indication en nous rendant au château de Faverges et dans la galerie panoramique de la tour qui donne une vue à 360° du paysage.

Dirigeant notre regard vers le nord, nous remarquons un horizon très caractéristique pouvant donner l'aspect de murs d'un château avec des parois verticales de chaque côté, il s'agit de l'Arclosan faisant partie de la Tournette, point culminant du massif des Bornes.

Pour y accéder, nous pouvons partir soit de Montmin depuis les Prés ronds par le chalet de l’Aulp, soit de Thônes et des Clefs. Les montées sont toutes difficiles, il faut compter plus de 6 heures de marche.

 

Notre regard tourne ensuite vers la droite, où s'ouvre la vallée des Essérieux au fond de laquelle coule une rivière appelée torrent de Monthoux, plus connue sous le nom de la Chaise, arrosant le village de Saint-Ferréol. Ce ruisseau souvent impétueux coulait à l'époque glaciaire vers le nord, rejoignant les autres rivières sous glaciaires qui ont formé le lac d'Annecy, mais a ensuite détourné son cours après avoir comblé la vallée de Faverges en déposant ses alluvions.

A droite, nous découvrons un monticule élevé au sommet duquel était établi le château des sieurs de Montségur, le roc du Nantbellet, au sommet (1056m) duquel des vues saisissantes s'ouvrent à nous sur Faverges et les Bauges de l'autre côté de la vallée.

Pour y accéder, il faut se rendre à Marlens, puis la Côte de Marlens et le hameau des Savioz. Un second accès peut se faire par le pont des Bossons de Saint-Ferréol.


 

Sur sa droite nous découvrons le mont Charvin, l'une des pointes du massif des Aravis qui vient mourir dans la vallée à l'étroit de Marlens, délimitant la frontière entre les deux départements savoyards.

Il est possible d'arriver au Charvin par chacune des trois arêtes, l'une du Haut de Marlens fréquenté en hiver en ski de randonnée, la seconde par l'arête est équipée de câbles et la dernière par la via ferrata de l'arête sud-ouest, au-dessus d'Ugine.


 

Continuons à tourner la tête, en face du mont Charvin, de l'autre côté de la vallée, les pentes de la montagne nous mènent au sommet de la Dent de Cons qui a été l'objet d'un procès durant plus de 600 ans pour l'attribution de l'alpage que revendiquait Marlens au détriment de la commune de Marthod.

De cette longue crête de montagne, emblématique de la commune de Faverges qu'elle domine de toute sa splendeur, dévalent de nombreux nants qui prennent une couleur immaculée lors des grosses intempéries. Ses pentes sont dangereuses à découvrir.

C'est le sommet le plus oriental du Massif des Bauges. Elle est réputée pour la superbe randonnée alpine qui parcourt sa très longue arête. Il faut compter également plus de 6 à 7 heures de marche pour monter à 2197 mètres d'altitude.


 

Après une petite dénivellation due au col de l'Alpettaz, la pente remonte sur une crête plus courte mais tout aussi dangereuse, celle de la Belle étoile, moins élevée que sa voisine puisqu'elle culmine à 1841 mètres d'altitude. A cheval sur les deux départements savoyards, son accès peut s'effectuer soit par Mercury en Savoie, soit par les Combes de Seythenex en Haute-Savoie.

Son sommet offre un panorama splendide sur la Combe de Savoie, les Bauges, l’entrée de la Maurienne, le Massif de Belledonne.... et le mont Blanc.

Sur son flanc haut-savoyard, l'accès au chalet du Périllet permet de rencontrer le premier alpage de la commune de Faverges, récemment réinstallé.

 

Après une grande ouverture qui permet d'accéder en Savoie par le col de Tamié, la vue s'ouvre sur deux sommets très proches, les deux pointes de la Sambuy, sur la pente de laquelle a été établie une station de neige dans les années 1960. Le déséquilibre climatique et son financement déficitaire met en péril les remontées mécaniques, mais reste et restera toujours un site remarquable pour des randonneurs aussi bien en été qu'en hiver.

L'accès à la Combe de la Sambuy (1830m) se fait en moins de deux heures par un sentier depuis le parking du Vargnoz (1144m), d'où l'on peut rayonner vers trois alpages qui s'étendent sur ses flancs, le Drison (sur les deux départements), la Bouchasse et le Haut du Four. Un quatrième alpage, celui de l'Aulp de Seythenex peut s'atteindre en moins de deux heures depuis le parking du Vargnoz.

La Sambuy bénéficie du label Géoparc mondial du PNR du massif des Bauges reconnu par l'UNESCO depuis 2011 et revalidé en juillet 2023, offrant un superbe belvédère sur le lac d'Annecy et le massif du Mont-Blanc.


 

Nous pouvons tourner encore la tête vers la droite pour découvrir la Motte située dans le massif des  Bauges sur laquelle les alpages de la Servaz dite « La Sarve » et de l'Eau froide s'étendent pour le plaisir des agriculteurs, des chèvres et des consommateurs de fromages.

Le chalet refuge de la Sarve, à 1511m, auquel on peut accéder par le vallon de St-Ruph permet d'accueillir jusqu'à 19 personnes durant la période de gardiennage.


 

Continuons à porter notre regard sur la droite, vers le nord. S'ouvre devant nous une large bande vide de montagnes qui abrite le lac glaciaire d'Annecy.

À sa droite s'élève le roc de Viuz (853m) au flanc très vertical qui permet de boucler notre tour d'horizon, faisant partie du massif de la Tournette, début de notre vision panoramique.

Pour accéder à son sommet, nous pouvons partir du Lautharet au-dessus de Saint-Ferréol, ou d'un sentier plus abrupt à partir de la Balmette, hameau de Faverges, proche de la chapelle de Notre Dame de Lourdes, encore appelée Notre Dame des vignes.


 

Ainsi finit le périple de nos montagnes environnantes que nous pouvons parcourir en été, par temps de canicule ou non, ou bien en hiver, sans ou avec neige.

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13 avril 2023 4 13 /04 /avril /2023 17:09

Prochaine conférence à Faverges, à ne pas oublier, jeudi 27 avril 2023.

Notre très sympathique membre actif Didier Suchet fera bénéficier ses auditeurs de ses 20 années de recherches sur sa commune, annonçant le livre qu'il prépare et qui lui demande encore de nombreuses années de lectures dans tous domaines.

 

Il recherche tous documents écrits, photos, dessins, plans, cartes, tableaux, anecdotes etc... lui permettant de reconstituer et illustrer l'histoire de la commune et de son patrimoine, ainsi que tout texte retraçant la vie économique, la vie courante, le folklore, les légendes...

Contact par l'Association sur la colonne à droite.

 

 

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9 octobre 2022 7 09 /10 /octobre /2022 06:33

Faverges, Giez et Cran à l’origine des fonderies du bassin annécien
La semaine dernière, une cérémonie s’est tenue sur la commune de Giez, à la Ferme de GY, superbe bâtiment agricole du château de Giez, propriété de la famille de Chevron Villette. Le lieu a été choisi en raison de l’histoire de l’industrie des fonderies et forges de Crans qui ont leurs origines à Giez et sur le secteur de Faverges par les mines de fer de la Sambuy et de l’ancien haut-fourneau du Villaret (hameau de Faverges).

L'ancienne forge, au hameau du Villaret de Faverges

Un ouvrage dédié aux Forges de Crans


Le récent ouvrage « Les Fonderies et Forges de Crans », du spécialiste du patrimoine annécien Jean-Claude Berthelet a été édité par la société savante des Amis du Vieil Annecy qui fête son 90e anniversaire en cette année 2 022.

Le bel ouvrage richement documenté et illustré propose une histoire très détaillée des Forges de Crans. L’auteur a su replacer l’entreprise dans le tissu annécien et la vie sociale à partir du XIXe siècle. Il met en évidence les personnages clés de cette aventure industrielle : Théophile de Chevron Villette et Louis Frèrejean. Le livre est un bel hommage aux familles qui ont créé cet artisanat et aux nombreuses générations d’Annéciens qui y ont travaillé.

Sur la photo, le comte Jean de Chevron-Villette, Michel Amoudry président des Amis du Vieil Annecy, Jean-Claude Berthelet, Marc Paget maire de Giez.

Cette histoire est aussi celle de la société et de ses évolutions au fil du temps.
Le comte Jean de Chevron-Villette propriétaire et gestionnaire des lieux a guidé une visite des installations qui sont encore en place et bien entretenues : des éléments du système de canalisation mis en place par Théophile pour alimenter le martinet (petit marteau-piqueur), le four à réverbère. Le sol environnant contient beaucoup de mâchefer, résidu du minerai.

 

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23 septembre 2022 5 23 /09 /septembre /2022 09:11

Prochainement, Conférence sur l'histoire de Marlens, par un Merlinois de souche, de la grande famille des BRASSET, digne de son prédécesseur Paul BRASSET et de son ouvrage "Marlens et son histoire (1790-2000)" édité par la mairie en 2003.

La période précédente "De l'antiquité à la Révolution" sera la base de la réunion.

Personne ne connait mieux que le conférencier :

- le nom latin de Marlens, connu depuis l'an 886, bien avant celui de Faverges ...

- les chartes de fondation de la commune ...

- le litige de 1339 sur les limites de possessions ...

- les nombreuses familles nobles ...

- les affranchissements ...

- les notaires ...

et de nombreuses autres informations qu'il livrera aux auditeurs.

 

Rendez-vous donc à la Maison des Associations de Faverges, place des Anciens combattants, salle 203

le jeudi 29 septembre 2022

à 15 heures

 

 

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7 août 2020 5 07 /08 /août /2020 09:56

L’association Histoire et patrimoine a préparé la rentrée

Interrompue brusquement comme nombre d'activités, l'association Histoire et patrimoine des Sources du lac d'Annecy est prête à repartir pour les prochains mois, avec beaucoup de projets à réaliser.

Pour reprendre contact, une grande partie des adhérents, mercredi se sont réunis en plein air pour un moment convivial et constructif. Le menu de travail et de retrouvailles était copieux.

Autour du président Bernard Pajani, du vice-président et trésorier Jean-Pierre Clair, les membres tous très actifs sont pleins d'entrain pour aborder la nouvelle saison, espérée normale pour mener à bien une nouvelle année associative.

Forum des associations, saisies d'actes d'état civil et salon des collectionneurs sont programmés.

L'association de philatélie, généalogie et cartophilie, le samedi 5 septembre, dans le cadre du forum des associations, selon les directives de la Soierie, présentera ses activités, entre 9 et 17 h, dans le local du club, salle 101 de la maison des associations, à l'arrière de l'Office de tourisme.

Les généalogistes vont reprendre leurs permanences début octobre. Ils ont rendez-vous en mairie de Saint-Ferréol les lundis matin de 9 à 12 h pour des saisies informatiques des testaments du Tabellion de 1697 à 1793.

Les jeudis de 15 à 17 h les généalogistes se retrouveront au local de l'association afin de développer leurs recherches familiales et les relevés d'état civil de la commune de Giez.

Le groupe de Val de Chaise va se rendre à la mairie de Marlens, les vendredis, de 14 à 17 h, afin de se pencher sur le recensement de 1793.

Pour se familiariser avec la paléographie, les personnes qui sont intéressées par la lecture des textes anciens, sont attendues le 3eme jeudi du mois, de 15 à 17 h au local 101 de la Maison des Associations.

Invité à la réunion de rentrée, le président de l'association du « Prieuré de Saint-Ruph » a présenté un beau projet que les généalogistes seront heureux de soutenir.

Si la réglementation sanitaire le permet l'association Histoire et Patrimoine organisera son salon des collectionneurs le dimanche 29 novembre, à la salle Polyvalente.

Infos au 04 50 44 53 76 ou 04 50 44 53 27.

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12 septembre 2016 1 12 /09 /septembre /2016 14:40

L'Eau morte à Verthier

Étymologie : Verthier : Commune et village de la commune de Doussard (Pays de Faverges, Haute-Savoie), du nom de la Villa Vetri, avec le gentilice gallo-romain Vetrius, variante de Veturius. [Henry Suter - henrysuter.ch,‎ 2000-2009 ]

Au nord, sur les contreforts de la montagne du Villard, appartenant au massif de la Tournette, on trouve d'est en ouest, près du bord du lac d'Annecy, les hameaux ou lieux-dits de Sollier 1, la Reisse, Verthier, à 2,2 km de la plage et de la Réserve naturelle du Bout du lac d'Annecy.

Le long de la montagne du Villard s'écoule le nant de Montmin qui rejoint la rivière de l'Eau morte, la plus importante rivière qui alimente à 50 % le Lac d'Annecy, et traverse le village de Verthier.

Le nant ou torrent de saint-Ruph, qui prend sa source au col d'Orgeval, au cœur du massif des Bauges, gagne Faverges à 551 m d'altitude et traverse la commune jusqu'aux marais du Bout du Lac avant de rejoindre le lac d'Annecy ; il prend d'ailleurs les noms de l'« Eau morte », et par erreur de langage celui de « Glière » 2 3 (qui n'est que le dépôt de matériaux laissés par le ruisseau, tel qu'en d'autres quatre ou cinq lieux sur le canton.)

1 vient de Solier, dérivé du mot latin solarium, désignant une terrasse exposée au soleil

2 un type de lieu comme pour « Glière », variante de Glaire, provenant du latin Glaria, Glarea, désignant un lieu composé de gravier ou assimilés, souvent inondé

3 terrain graveleux, rocailleux, souvent inondé, grève de rivière, banc de gravier dans le lit d´un cours d´eau. Patois glire, du latin glarea, glaria, « gravier, gros sable ».

"Une vieille maison", par Prosper Dunant

L'Eau Morte et le Lac ont permis le développement de Verthier, un des plus anciens villages qui constituent Doussard. Le lieu a inspiré les peintres Prosper Dunant et Firmin Salabert.

Un circuit vous permet de remonter au temps où le vieux pont sur l'Eau morte était un péage permettant de passer sur l'autre rive du torrent, et où les moulins étaient alimentés par des biefs qui utilisaient la force de l'eau, où l'unique moyen de transport pour traverser le lac était le bateau.

La chapelle, N.D. de la Nativité (1862)

La chapelle

Ce circuit permet de découvrir l'habitat traditionnel, la chapelle de Notre-Dame-de-la-Nativité qui est d'origine ancienne, sans date précise. Elle fut visitée, parait-il, par saint Ruph et par saint Jorioz, religieux de l'abbaye de Talloires, puis par saint François de Sales. Ruinée après la Révolution française, le culte est abandonné et la chapelle tombe en ruine. Les habitants la reconstruisent et, les travaux achevés, le culte peut reprendre dès le 8 septembre 1862 (selon la plaque commémorative sur la chapelle). Une nouvelle restauration est effectuée en 2001. Elle est située sur la rive droite de l'eau Morte qui traverse le village de Verthier, au pied de la montagne.

La maison Blain, actuellement maison d'hôtes

La maison Blain

Le circuit permet aussi de faire la connaissance d'une véritable maison bourgeoise, la maison Blain, typique maison savoyarde du XVe siècle, classée monument historique en 1974 et dont l'intérieur a été entièrement rénové par Yves Godard qui en connaissait chaque pierre, son avant-dernier propriétaire avant son décès en 2009. Située derrière la chapelle, elle semble déjà mentionnée dans un acte de 1476 (Source à indiquer)

.

Le village de Verthier en 1732

C'est aussi le point de départ du GR 96 pour le col de la Forclaz (entre la chapelle et le lavoir). C'est aussi Verthier que les Romains ont choisi pour le tracé d'une voie de circulation pour rejoindre Annecy et Genève, le long de la montagne.

Le village est mentionné sur de vieilles cartes comme celle datée du moyen âge, époque de la construction des monastères dont ceux de Tamié ou de Talloires. La seconde est de l'époque sarde, c'est la "mappe", datée du 19 décembre 1732.

Qui était Simon de Verthier ?

Le dénombrement de Vertier en 1561

Les anciens noms du village

Selon la Gabelle de 1561, la liste des personnes assujetties à la levée du sel permet de reconnaître les anciens noms des habitants de Verthier : Domenge, Domenge dit Rochiz, Domenge Habeau, Domenge dit Garin, Domenge dit Gros, Cullard, Magnin, Magnin dit Giros, Fagoct et Fagot, Duboex, Dubois, Mugnier, Mugnier dit Bleu, Bellin, Varepe, Fontanex, Fontanel, Curton, De Chevalline, De Chevallinaz dit Grivet, Ros, Bernex, Badollet, Savyuz, Ancillion, Remondier, Vulliermoz, Vertier, Grand, Aymard, Richard, Blanc, De la Chinal, Goctry, Noir, Noir dit Vezon, Poentet.

Et parmi les pauvres, on relève les noms de Poentet, Heustace, Varespiz, Curton, Roufz, Decas, Grend.

Le hameau comprenait 264 habitants répartis entre 137 femmes et 127 hommes, dont 44 enfants de moins de 5 ans non assujettis à la taille, ainsi que 18 pauvres non taillables également.

Chaque feu (groupe familial constitué principalement de 4 à 5 personnes) ne possédait que peu de bétail, soit en moyenne une seule vache, deux chèvres et une brebis (ou fée), de quoi se subvenir en lait et fromage. On ne relève que 9 feux de 6 à 8 personnes sur les 59 du village.

En comparaison, Doussard et tous ses hameaux comprenaient 838 personnes dont 112 enfants de moins de 5 ans et 61 pauvres. Dans ce qui deviendra la commune la plus peuplée, on relève aussi 4 nobles, mais aucun prêtre n'est indiqué.

Ainsi, Verthier représentait en population presque le quart de la paroisse, étant devenu le principal lieu d'habitat grâce à son péage sur l'Eau morte et à ses vignes sur le flanc de la Tournette, deux sources importantes générant des revenus conséquents.

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9 septembre 2016 5 09 /09 /septembre /2016 08:35
Tour de l'ancien château
Tour de l'ancien château

(Histoire des communes savoyardes-3, Henri Baud et Jean-Yves Mariotte – 1981 – édit. Horvath)

Commune rurale de 369 habitants, 1327 en 1968, 612 en 186l).

La commune de Lathuille allonge une étroite bande de terre (largeur maximale de 2 km) partant du sommet de Bornette, au sud (1 343 m) et descendant vers le lac d'Annecy dont elle est séparée par la commune de Doussard à la hauteur de Bredannaz. Sa limite méridionale confine au département de la Savoie. Marteaux suppose que ce toponyme, dérivé du latin tegula 1, rappelle un bâtiment romain sis près de la voie de Boutae (Annecy) à Casuaria (Viuz-Faverges). Une commune valdôtaine située sur la voie de Milan à Vienne porte le même nom. On trouva en effet sous le jardin de l'ancien château de Lathuille des monnaies romaines, dont un denier de Trajan.

Au fond de la Bornette furent également dégagées plusieurs tombes d'une nécropole du haut Moyen Âge.

1 Une autre étymologie qui nous paraît plus contestable fait venir ce nom de Thuie, Thuye, Thuille : " arbuste des Landes dont les basses terres abondent sur les bords méridionaux du lac d’Annecy ".

four banal de Lathuile
four banal de Lathuile

Féodalité

La maison forte de Lathuille qui longeait la route du bout du lac et qui était simplement appelée " maison de la Thuille " en 1323, relevait du fief de Châteauvieux de Duingt. Elle était possédée aux XIIIe et XIVe siècles par une famille Richard dont un Jacques ou Jacquemet, damoiseau, transige en 1318 avec le comte de Genevois, non pour la juridiction de Lathuille mais pour la juridiction sur les hommes de Meythet. Dans son testament, il fait des legs au curé de Chevaline et demande à ses héritiers de faire édifier une chapelle dans l'église de Lathuille. Ses descendants occuperont le château jusqu'au mariage d'une demoiselle Béatrice, a une branche collatérale, avec Amblard de Sionnaz. Cette famille occupera alors la maison forte. Au XVIe siècle, l'un de ses membres, Melchior-Urbain, épouse une Chevron-Villette, puis complète les biens qu'il possède dans la paroisse en achetant ceux des Luxembourg-Martigues. Sa fille, Françoise, épouse à son tour en 1560 Ne François de Sales qui devient ainsi seigneur de Lathuille. C'est le père de saint François de Sales. Celui-ci y séjourna à plusieurs reprises dans son enfance. C'est à Lathuille qu'eut lieu la fameuse scène où François finit par obtenir de son père l'autorisation de se faire prêtre, et dans l'église paroissiale qu'il reçut la tonsure.

Le château de Lathuille qui était déjà en ruines en 1593 demeura dans le patrimoine des marquis de Sales jusqu'aux affranchissements de l791.

Il exista à Lathuille une autre maison forte dont faisait partie la tour ronde actuellement englobée, avec sans doute d'autres éléments dans le bâtiment de la mairie-école. Peut-être appartint-elle aux Nobles de Bieux, originaires de Flumet, qui furent " communément et improprement appelés comtes de Flumet " (A. de Foras). Au XVIIe siècle, elle est la propriété des Reveu, famille originaire de Bonneville anoblie en 1622. Noble et spectable Melchior de Reveu, conseiller de S.A., sera président de la Chambre des comptes du Genevois. Sa première femme fait en 1648 un legs en faveur de la chapelle Saint-Sébastien, fondée en l’église de Lathuille. Ses héritiers posséderont cette maison forte jusqu'en l736.

Lathuille Eglise façade est
Lathuille Eglise façade est

La paroisse

La paroisse de Lathuille, dont l'église invoque le patronage de saint Ours, est ancienne. Elle dépend du prieuré de Talloires qui a le droit de présentation du curé. Son revenu au XIVe siècle est plus élevé que celui de Doussard pourtant beaucoup plus peuplé, et sensiblement le même que celui de Montmin et Seythenex.

Les visites pastorales du XVe siècle font apparaître une très forte diminution de la population. De cinquante-six feux en 1411 et 1414, elle tombe à trente-cinq en 1443, remonte légèrement à la fin du siècle (quarante feux en 1470 et 1480) pour atteindre soixante feux en 1518.

Lors de la visite de saint François de Sales (20 octobre 1607), dont le frère Louis était seigneur de Lathuille, l'église comportait quatre chapelles. L'entretien de l'une d'elles était à la charge de sa mère et en mauvais état. L'évêque n'hésita pas à ordonner à son frère Gallois qui assistait à la visite de demander à celle-ci d'y faire les travaux nécessaires dans le mois (nommer un recteur, parer, orner, " planchonner et réparer le chassy "). Gallois, au nom de sa mère, nomme aussitôt comme recteur le curé de Chevaline.

En 1717, le hameau d'Entrevernes fut séparé de Lathuille et érigé en paroisse indépendante.

Lathuille Eglise façade Sud
Lathuille Eglise façade Sud

L'église

L'église actuelle de style pseudo-gothique et dont le plan est dû à l'architecte Ruphy, a été construite en 1862-63 et consacrée le 29 mars 1868 par Mgr Magnin. Elle forme une croix latine avec une nef de quatre travées, un transept où se trouvent deux autels latéraux, enfin un choeur de deux travées et chevet à pans coupés. Le clocher est ancien; un rapport de 186l précisait : " La tour du clocher actuel étant d'une grande valeur doit servir de point de départ pour le nouvel édifice ". Il avait été découronné à la Révolution.

Vie économique et sociale

En dehors de ses ressources agricoles et forestières, Lathuille possède une des plus anciennes martinettes qui était située sur le nant d'Entrevernes 1. Était-elle alors " à l'emplacement des moulins et battoirs repérés en 1344 ainsi que la " Reyssie ", la plus ancienne de la région, dite alors sur la Bornette à cette même date " ?

Les habitants de Lathuille eurent à souffrir de l’âpreté des agents seigneuriaux chargés de la rénovation des fiefs. L'interdiction de pêcher dans le lac qu'on voulut leur imposer donna lieu à des incidents (cf. Doussard). Leur opposition fut vive également à l'égard des fermiers qui avaient laissé s'accumuler des arriérés de servis, corvées, échutes, fermages ou qui voulaient obtenir le renouvellement de dettes anciennes dont certaines remontaient à vingt-sept ans en arrière (fin XVIIe siècle). La résistance des paysans à la " réaction seigneuriale " et à la perception des dîmes aboutit souvent à une diminution notable des revenus perçus notamment par le monastère de Talloires. Le rendement des dîmes en particulier s'amenuisa très sensiblement de 1697 à 1750.

1 que Robert Tissot identifie avec la Bornette ou un affluent venu de la montagne, in Manuscrits déposés aux ADHS

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