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17 mars 2024 7 17 /03 /mars /2024 11:01

Philibert PARIS, le ramoneur savoyard devenu millionnaire

Un simple ramoneur savoyard né au milieu du XVIIIe siècle (1741 à la Creusaz de Saint-Ferréol (duché de Savoye - Royaume de Sardaigne), est devenu millionnaire pour avoir ''dénoncé un complot, selon la légende locale (?)'', au roi des Belges (qui n'existait pas encore ?), mais plus certainement ayant amassé une grande fortune comme colporteur et contrebandier, en direction des Hauts de France, Pays Baltes et Grande Bretagne, lui avait permis d’affréter des navires pour faire son commerce illicite.

À peine âgé de 44 ans, il parvint à s'acheter un château de l'empereur d'Autriche-Hongrie Joseph II, ce qui lui permit d'entrer dans la grande société de l'époque, et d'épouser une riche héritière de Sedan, Marie Catherine DUCROIX, fille d'un riche commerçant français, qui s'acheta elle-même son propre château à Pecq (département de Jemappes en France, puis Hainaut en Belgique).

A leur décès, respectivement en 1814 et 1831, puis à celui de leur deux enfants Marguerite Victoire en 1832, et Maurice en 1850, leur troisième fils Henri Philibert hérita de toute la fortune familiale, château du Biez, maison de Tournai, rentes française, espèces, terres agricoles et autres biens-fonds de plus de 25 hectares autour du château, etc.

 

Henri Philibert Jean PARIS

 

Il arbore l'insigne rouge de Chevalier de l'ordre de Léopold Ier roi des Belges, l'ordre militaire et civil le plus important du royaume de Belgique, pour avoir repris les armes en 1830, et ainsi apporter son concours à l'indépendance de son pays.


 


 


 

 

 

Ce dernier fils du ramoneur a accompli son service militaire dans les Armées françaises ; il atteint le grade de lieutenant- adjudant du 7e Hussard des armées napoléoniennes et démissionne après l'abdication de Napoléon 1er.

Il rentre dans sa ville de Tournai où il accède au grade d'officier de la garde nationale en 1828.

La même année, il entre à la loge tournaisienne ''Les Frères réunis''.

En 1831, il est nommé bourgmestre de l'importante commune de Pecq. Il ne poursuit pas sa tâche après avoir été mis en minorité lors du vote pour la création d'un pont sur l'Escault, en 1866 ; et vivra dorénavant dans sa maison de Tournai.

De 1841 à 1845, il est élu au Sénat de Tournai.

Dans son château du Biez où il réside l'été, vivent ses quatre domestiques, et son homme de confiance son cousin François Miquet qui décédera en 1871. C'est ce dernier qui conserve un lien affectif avec les parents restés en Savoie, et entreprend toutes les démarches au point de laisser dans le souvenir des parents son nom sous la forme de François PARIS-MIQUET.

Dès 1845, il est amateur d'horticulture 1 et participe à des concours à Lille et Tournai. De même, il pratique l'escrime et devient l'un des plus beaux tireurs, à tel point que l'on a pu écrire de lui : « C'est un homme dont l'enveloppe si simple couvre un si grand cœur,et aujourd'hui encore, je gage qu'il serait plus aisé de le toucher par les sentiments … qu'en tierce ou en demi-cercle ».

Son testament fait état de sa très grande générosité, pour le développement des écoles, pour l'oeuvre des crèches, pour l'Instruction publique, pour l'Université Libre de Bruxelles, pour les pauvres nécessiteux de la ville et, bien entendu comme il est de tradition, pour dire des messes.

L'indicateur de la Savoie relate dans son hebdomadaire du 10 octobre 1885 : « Monsieur Paris, quand on le sollicitait, ne voyait que la souffrance et le besoin ; il ne mettait à ses générosités aucune condition ; il faisait le bien tout naturellement, parce que sa nature l'y portait, se souciant même fort peu de reconnaissance. »

Telles sont résumées les vies de deux personnages en un, relatées par Micheline Marin-Lamellet, en 1990, dans ''Horizon 210'', bulletin local du canton de Faverges, vies développées longuement dans l'ouvrage de Bernard-Marie PAJANI, « Le ramoneur savoyard devenu millionnaire » et de ''Henri-Philibert PARIS'' dont le portrait est en toile de fond de la couverture. L'auteur ayant ainsi voulu démêler les deux personnages qui n'en faisaient qu'un au départ. Même complétée par un véritable historien local dont la qualité de chercheur Robert Tissot-Dupont ne fait aucun doute. Celui-ci s'arrêta toutefois à la mort de Philibert qu'il situe avant 1817, et de dons à sa famille savoyarde de trente héritiers (alors que l'auteur en a inventorié soixante-six) jusqu'en 1833, alors que les dons se poursuivent après la mort d'Henri-Philibert Paris en 1885.

« Le SAGE montre la lune,

mais le CRÉTIN

regarde le doigt »

1Non, monsieur le Boyu, Henri Paris n'était pas un fleuriste ! Votre cynisme est une insulte à sa mémoire et à tous ses 968 descendants.

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