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23 décembre 2023 6 23 /12 /décembre /2023 16:14

Faverges-Seythenex est riche de l’implication des nombreuses associations.

Une centaine répertoriée propose de nombreuses activités, créent du lien et développent la citoyenneté. Des élus ont proposé un temps d’échange et ont invité 24 associations culturelles. Plus de la moitié a honoré l’invitation. Leurs responsables ont révélé les activités qu’ils développent. Ils ont fait part de leurs satisfactions et de leurs souhaits qui leur permettront de pérenniser leur engagement.

Le maire Jacques Dalex et les adjointes Martine Brassoud (finances), Martine Beaumont (enfance et culture) et Brigitte Boisson (sports et associations),

François Horig en charge du pôle DESCCA (direction éducation, sports, culture, citoyenneté et animations) et Elsa Joubert responsable culture et Fabric’arts qui est développé au niveau de la Communauté de communes des sources du lac d'Annecy, ont accueilli les responsables.

Présence également de l’animateur de la Micro Folie et du directeur de La Soierie espace social et culturel.

Un tour de table a permis aux bénévoles de mieux se connaître mutuellement et constater l’intérêt d’être partenaires à certaines occasions.

Les élus et tous les participants ont découvert la variété et la richesse du tissu associatif local. Tous ceux qui donnent beaucoup de leur temps et font profiter de leurs compétences ont été attentifs aux activités offertes par Alpes-Léman-Québec (francophonie, échanges, dictée, prix littéraire…), l’école des arts vivants, les bénévoles du cinéma de Seythenex, La Clé de sa voix (chansons), le groupe nature (mycologie et botanique), (présents sur la photo), l’association cultuelle et culturelle des musulmans de Faverges, l’atelier artistique (peinture, couture, marché de Noël…), Le Sou des écoles, Millésime 89 (théâtre), le big Fav’ et l’atelier Nautilus, les amis de Viuz-Faverges (archéologie et musée) et Histoire et patrimoine (généalogie, philatélie, cartophilie, histoire ...) (présents à la réunion).

Le maire a assuré que la commune les soutient tous. L’adjointe a révélé l’instauration d’un pass' sport-culture qui permet aux familles de bénéficier d’avantages. Et, bonne nouvelle pour la fin, les participants ont été informés du projet d’une médiathèque, véritable pôle culturel qui accueillera également l’école des arts vivants, une salle de spectacle et d’exposition.

Les bénévoles ont remercié les services de la ville pour leur précieuse aide, et nombreux ont relaté qu’ils aimeraient disposer de locaux un peu plus spacieux ou d'un simple lieu partagé avec une autre association.

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21 octobre 2023 6 21 /10 /octobre /2023 07:24

Notre association "Histoire et Patrimoine des Sources du lac d'Annecy" a terminé 3e du vote parmi les 7 projets du budget participatif mis en place pour la 2e année consécutive par la Ville de Faverges-Seythenex.

Preuve que l'Histoire locale et son Patrimoine intéressent un grand nombre d'habitants. Il convient aussi de faire aimer ces sujets par les touristes, les gens de passage et anciens habitants.

Ce projet consistait à renouveler les plaques de rue qui sont devenues obsolètes, avec un logo de ville ancien, des plaques détériorées, des caractères d'écriture de plusieurs sortes, des noms de rue différents, une erreur d'identification, et enfin une proposition de deux nouvelles plaques.

Mais la finalité de ce projet est plus importante que cela. Le projet se complète par un QRcode d'identification des personnages ou des rues caractéristiques, menant sur le site de la ville.

Les membres de l'association proposent dans un premier temps 45 changements, qui seront suivis par d'autres au fur et à mesure des avancées et des années. Une seule place de l'ancienne commune de Seythenex est concernée.

Un exemple de proposition de nouvelle place, dénommer celle sous le château devant le laboratoire médical "Place Jean Pierre DUPORT", fondateur de la Manufacture de soie. Ce personnage est trop souvent mal identifié (confondu avec son cousin du même nom) dans les ouvrages parlant de la soie, à commencer par l'implantation des bâtiments eux-mêmes que d'aucuns prétendent avoir été installés sur un Couvent de religieuses, qui n'a jamais existé à Faverges, mais était bien présent à Chambéry (voir article consacré à ce sujet sur ce blog).

 

L'association s'implique depuis plus de 45 ans pour faire mieux connaître la ville et son histoire aux habitants et aux touristes.

Elle a conçu ce projet dans ce but, avec le soutien entier de l'actuelle municipalité de 2020.

1°) Pour améliorer le cadre de vie

2°) Pour améliorer la signalisation par des panneaux plus attractifs et plus uniformes,

3°) Pour créer une unité des panneaux de rues et places,

4°) Pour compléter les informations trop succinctes,

5°) Pour relier le nom de rue à l'histoire de la ville,

6°) Et en complément créer un lien QRcode vers le site de la mairie, expliquant l'histoire du personnage (Carnot, Blanc, Tissot-Dupont, Asghil-Favre, …) ou du lieu emblématique (Boucheries, Fabriques, Thovey, Fontaine, Garderie, Sorbonne, ...)

A titre d'exemple, vous pouvez scanner ce QRcode, pour atteindre l'article sur la famille de Joseph Serand.

Un essai a été effectué en photographiant le panneau de rue avec un téléphone mobile, à une distance de plus de 4 mètres, ce qui ne sera jamais le cas pour un piéton au pied d'un panneau.

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27 septembre 2023 3 27 /09 /septembre /2023 14:29

Le terme ''tabellion'' correspond à deux notions différentes associées.

Tout d'abord, il représente la personne ''officier public'' chargé de la rédaction des contrats et actes publics, faisant fonction de notaire.

Par association d'idée, le nom a parfois été donné à l'édifice construit à l'intention de ce notaire afin de conserver de façon plus sécurisée les registres de cet officier.

En Savoie, le tabellion existe depuis 1660, et à Faverges, depuis 1697. Il est appelé ''d'Ancien Régime'' et s'arrête en 1793, à la Révolution française. Lorsqu'il est repris après la restitution des contrées au Roi de Sardaigne, il prend le nom de ''Tabellion de la Restauration sarde'' de 1814 à 1861.

Par la suite, seuls les actes notariés constitués en registre annuel pour chaque notaire, existent.

Premier acte insinué par le tabellion de Faverges pour le notaire Maître Anthoine Sonnerat de Marlens, le 28e mars 1697, dont le coût a été de 2 £ivres 1 sol 0 denier

Mais un incendie détruit 85 maisons, le 19 avril 1783

soit la moitié de la ville et le secteur où se situe le bureau des archives.

Les archives de la communauté des habitants

Les archives de la communauté du Bourg de Faverges étaient entreposées dans le bâtiment situé sur la parcelle 1313, contigüe à la parcelle 1314, maison d'habitation du secrétaire et à la parcelle 1315 qui est une place en avant de la maison. Les conseillers du Conseil de la Communauté, responsables des archives dont le secrétaire lui-même, n'ont pas manqué de faire leur devoir en sauvegardant celles-ci.

Les archives du Tabellion

D'après les différentes lettres entre les vice-intendant, intendant du Genevois et intendant du Duché lui-même, on remarque que le bâtiment du Tabellion a été détruit en partie puisqu'il a fait l'objet d'une demande de reconstruction, trois jours plus tard, soit dès le 22 avril. Les divers registres qui y étaient entreposés n'ont toutefois pas été endommagés. Situé loin du début de l'incendie, le bâtiment n'a subi que des dégâts moindres. Les habitants ont eu le temps de mettre à l'abri tous les registres de la communauté, de même que ceux du tabellion.

Les archives de la paroisse

Les registres des actes de baptêmes, mariages et sépultures, sous la responsabilité du recteur Delachenal, se trouvaient dans l'église ou le presbytère qui lui faisait face.

Risquant sans doute d'être détruits si l'incendie se propageait jusque là, ils ont sans nul doute été préservés par son détenteur dans un lieu éloigné de celui-ci.

Ces archives paroissiales n'ont couru de toute façon aucun risque puisque les flammes ne se sont pas portées jusque là. Elles n'ont subi aucun dégât car ni l'église ni la demeure du recteur n'ont été endommagées. Cela ne fait aucun doute que l'incendie n'a pas franchi le jardin Perret de la parcelle 1341, situé bien avant l'église elle-même.

Rapport de l'intendant BALLADA 1

de la province du Genevois à l'intendant du duché

- 22e avril 1783 -

A Monsieur le Comte Sechi à Chambéry :

« Il vous sera déjà peut-être revenu, Monsieur, le terrible incendie qui vient d'affliger les habitans du Bourg de Faverges ; C'est le 19e du courant que cet affreux désastre a eu lieu. Soixante maisons outre douze granges ont été la proye des flammes sans que l'on ait pu sauver grand chose des effets, meubles, denrées, fourages appartenans à ces pauvres propriétaires incendiés. Il est même péri un homme, trois femmes et un enfant sans compter plusieurs personnes estropiées, et blessées de sorte qu'on entend par là que hurlemens, cris, et lamentations. Le comble du bureau du tabellion attaqué par les flammes se trouve enfoncé ; heureusement que le reste du bâtiment en a été préservé, et que les registres ne sont point endommagés. Un si grand nombre de familles malheureuses réduites à la belle étoile, sans ressources, et sans pain réclame les plus prompts secours ; j'ai pris le parti à ces fins de commencer à leur faire tenir quinze coupes de fèves, et je leur continuerai un semblable secours la semaine prochaine jusqu'à ce que j'aie reçu les déterminations, et autorisations de Mr le Marquis Général des finances à qui j'ai l'honneur d'écrire par ce courrier.

« Je suis fâché de vous annoncer une si mauvaise nouvelle ; mais je ne pouvais passer sous silence un événement si sinistre qui vous intéressera également pour que vous daigniez recommander tant de malheureux à la bienfaisance Royale.

« J'ai l'honneur d'être avec le plus profond respect, votre très humble et très obéissant serviteur. Intendant Ballada. Annecy ce 22e avril 1783 »

1[74123_AD74_Série C_1C4-39_084]

Reconstruction des archives du Tabellion 1

- 27e juin 1783 -

Le vice-intendant Magnin communique à l'intendant général à Chambéry, le comte Sechi, la façon dont le montant de la dépense, s'élevant à 1394 Łivres 8 sols et 9 deniers, pour la reconstruction du Tabellion, sera inscrite au bilan.

« J'ai reçu avec l'une des lettres que vous m'avés fait l'honneur de m'écrire, monsieur, sous la datte du 23 de ce mois les Plans, devis, et Litterés que ce Bureau avoit eu celui de vous adresser précédemment relativement à la reconstruction des archives du tabellion de Faverges. Il ne perdra point de tems pour expédier le Prixfais concernant le devis et le plan B qui a été approuvé par S.M., et dont le montant de la dépense est tiré à Ł 1394.8.9. Cette somme sera prise sur le fond qu'a chaque Parroisse dépendant des dites archives, attendu que le Rolle d'imposition se trouve déjà admis rière icelles, et l'année prochaine cette somme sera bilanée2 à raison d'un sol six deniers suivant le prescris de votre dite lettre...

« Je vous prie d'en agréer mes remerciements, de même que les assurances du très profond respect avec lequel j'ay l'honneur d'être, Monsieur, vôtre très humble et très obéissant serviteur »

« Signé MAGNIN. »

« Annecy ce 27 juin 1783 »

1[74123_AD74_Série C_1C4-39_98]

2Signifie « mise au bilan »

De nos jours

Le bâtiment sera construit sur les Prés marchands, au-delà du mur d'enceinte du bourg de Faverges (actuelle rue Victor Hugo), derrière la place centrale sur laquelle est érigée la maison du docteur Hyacinthe-Antoine Favre (1824-1903), qui fermait cette place.

Son fils Asghil Favre, célibataire et également médecin, testera en faveur de l'Asile de Vieillard et de l'Hôpital-hospice de Faverges de toutes ses propriétés environnantes ainsi que celles qu'il possède en Suisse. Il lègue ainsi la somme de 163.935 francs comptabilisée le 6 mars 1938 (équivalente de 9.330.000 euros de 2022).

La maison familiale (maison à gauche sur la carte postale) est démolie en 1949 pour agrandir la place devenue Place Carnot. Une rue est ouverte dans le clos Favre, prenant le nom du généreux donateur, traversant ses propriétés pour accéder à l'avenue Sidonie Blanc du Peloux.

 

Le bâtiment du tabellion devient propriété communale en 2018.

 

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5 septembre 2023 2 05 /09 /septembre /2023 19:00

Pour bien coordonner la rentrée la mairie a convié tous ceux qui oeuvrent pour la scolarité des enfants

La rentrée, dans les trois groupes scolaires s’est très bien déroulée.

Lundi 547 enfants : 77 à Seythenex, 239 au groupe René-Cassin du centre ville et 231 à Ginette-Kolinka de Viuz ont repris le chemin de l’école.

Les parents ont été conviés à une rencontre avec les élus, les enseignants et tous les personnels qui sont impliqués pour que les tous les enfants, des classes maternelles et élémentaires aiment se rendre à l’école et évoluent bien pour la suite de leurs études et se préparent à une vie d’adulte sereine.

Autour du maire Jacques Dalex, les directeurs d’établissement Virginie Coudert, Philippe Rousseaux et Caroline Lemancelle et les maires adjoints, Martine Beaumont en charge du scolaire et de l'enfance, Christine Dumont-Thiollière des affaires sociales, Claude Gaillard aux travaux, Marc Brachet à l'urbanisme et Brigitte Boisson aux sports et les agents municipaux étaient disponibles pour répondre aux interrogations des parents.

Un grand service culturel :

François Horig coordonne un nouveau service, la DESCCA comprenant direction de l'éducation, sports, culture, citoyenneté et animations. Cette commission regroupe le service scolaire dont Christelle Argentier est en charge, le multi-accueil d'Isabelle Moncel, la halte-garderie par Florence Chatelier, les sports scolaires par Fabien Jacquet, la médiathèque avec Gislaine Veyrat-Durebex, la culture confiée à Elsa Joubert, la micro Folie avec Gautier Reibel et la cuisine centrale dirigée par Eric Pilato.

Le Sou des écoles de Faverges était représenté ainsi que la Soierie espace social et culturel et l’association Passage. Les enfants pourront obtenir un « pass Sport-Culture » qui va donner un accès à moindre coût à toutes les activités sportives et culturelles associatives et municipales.

Les questions des familles ont porté sur des détails pratiques et le souhait de la poursuite et l’accélération de la réfection de salles de classes et des sanitaires, la sécurisation des cours de récréation et la végétalisation des espaces de plein air et de détente en raison du réchauffement climatique…

 

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4 septembre 2023 1 04 /09 /septembre /2023 15:34

Lundi 4 septembre, l’établissement qui accueille les collégiens de la communauté de communes des sources du lac d’Annecy était réservé aux 155 élèves des classes de sixième, répartis dans six divisions.

En début de matinée, en présence de leurs familles, ils ont été accueillis par Mme la principale Nathalie Grogniet, Marion Hitte principale adjointe et le nouveau CPE (conseiller pédagogique d’éducation) Mustapha Bebzécri.

Les jeunes collégiens ont tout de suite pris possession de leur salle de cours guidés par leur professeur principal. Ils se sont familiarisés avec l’ensemble de collège, les salles de classe, les équipements communs, le restaurant scolaire et les espaces extérieurs. Mardi, les rentrées des élèves des sections de 5e, 4e et 3e se sont échelonnées.

Au collège Jean-Lachenal, 45 professeurs, le personnel administratif et tous les agents ont été attentifs au bien-être des enfants et pour accompagner leur réussite. Toute l’équipe est mobilisée pour répondre aux besoins pédagogiques et éducatifs et à la sérénité du personnel.

De beaux projets sensibilisent agréablement les jeunes collégiens : civisme, sport et culture.
Fin septembre, deux classes de 6e vont participer à deux journées consacrées à la citoyenneté et développer des partenariats dans le cadre du civisme et de la santé. Des ateliers sont prévus en lien avec la sécurité routière en prévention de la gestion du comportement à mettre en œuvre dans l’éventualité d'un accident de retournement d’un autocar.

Le collège et l’enseignante germaniste encouragent l’étude de la langue allemande avec un partenariat du comité de jumelage Faverges-Seythenex et Bühlertal en Forêt-Noire. Tous les élèves du collège, depuis plusieurs années bénéficient régulièrement d’un quart d’heure de lecture qui les sensibilise agréablement au patrimoine écrit.

Le trio de direction de l’établissement est satisfait d’une belle pré-rentrée et d’une rentrée dynamique. Toute l’équipe, soutenue par les parents d’élèves ont listé plusieurs objectifs partagés avec le département, gestionnaire de l’enseignement secondaire. Sport et culture sont aussi en bonne place dans la feuille de route pour la nouvelle année et les suivantes.

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1 novembre 2022 2 01 /11 /novembre /2022 09:12

Après la parution de « Les 22 fours à pain », l'association continue ses recherches et ses publications du patrimoine local.

C'est au tour du petit patrimoine d'avoir les faveurs des chercheurs assidus de l'Association de s'atteler à faire connaître ce pan méconnu de l'Histoire locale.

L'ensemble des publications continue par les bassins de la nouvelle commune de Faverges-Seythenex, et sera suivi des autres éléments du Patrimoine, comme les églises, les chapelles et oratoires, les hangars, les ponts, les croix de missions, ...  ...

Comprendre la nécessité des bassins et lavoirs dans nos hameaux et communes nécessite de s'approprier l'histoire locale pour connaître le pourquoi de leur installation.

Dans nos zones rurales, l'installation de bassins semblerait dater du 1er siècle ap. J.C. 1

Chaque village était doté d'un four pour la cuisson des pains. De la même façon, chaque village se dotait d'un ou plusieurs bassins selon la superficie du territoire.

L'installation des bassins répondait à deux besoins primordiaux.

1 Selon les archéographes Pascal Prévost-Bouré et Jean-Claude Gérold,

La maîtrise de l'eau alimentaire

Le premier besoin de construction des bassins dans nos villages ruraux concernait les besoins en alimentation de la population et des animaux d'élevage, principalement vaches et bœufs.

Bassin abreuvoir de Verchères

Dans la totalité de nos villages, les sources d'approvisionnement nombreuses et abondantes ont été maîtrisées depuis l'antiquité par des captages et conduites, permettant ainsi une récupération dans un lieu précis, plus proche des habitations.

L'eau ainsi captée, canalisée, devient plus propre et plus saine pour être mise à disposition gratuite des habitants eux-mêmes et de leurs animaux.

A Frontenex, le bassin côtoyait le four à pain

Le second besoin de construction des bassins a permis une meilleure lutte contre les incendies.

Depuis le haut moyen âge, chaque village possédait son four banal ou communautaire. La mise en chauffe du four pouvait entraîner un incendie, aussi bien qu'un foyer mal maîtrisé. C'est pourquoi, il n'est pas rare de trouver à proximité du four, un bassin de récupération d'eau qui pouvait servir à y puiser l'eau nécessaire à remplir les seaux.

Les bassins-lavoirs

Les bassins-lavoirs sont beaucoup plus tardifs et n'apparaissent qu'à partir de 1850.

Ils nécessitent un aménagement spécifique, une partie plane permettant de brosser le linge à plat. Ils répondent, quant à eux, à une nécessité tout autre qui intéresse le nettoyage des vêtements, draps et autres textiles de grande taille.

Bassin lavoir de Mercier

Bassin lavoir du chef-lieu de Seythenex

Evolution - adaptation

Il faudra attendre l’arrivée de l’eau courante dans les maisons et les étables pour voir la fin de la corvée d’eau journalière et l’allégement d’un fardeau séculaire.

À partir du moment où les réseaux de distribution d'eau ont été réalisés, il a fallu rentabiliser l'adduction d'eau en évitant le gaspillage.

Bassin du Tertenoz

Les bassins furent donc parfois vidés de leur eau et remplis de terre pour être fleuris dès le printemps.

Bassin fleuri du Clos des Tisserands

Aujourd’hui, si les fontaines ont presque totalement perdu leur usage domestique, elles n’en restent pas moins des éléments appréciés du patrimoine communal.

Au fil des ans, les maires s'attachent à installer dans leur commune les équipements nécessaires au bien-être de la collectivité. Ils accomplissaient ainsi leur rôle politique : faire œuvre utile tout en enrichissant et en développant le patrimoine de la nation.
 

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18 septembre 2022 7 18 /09 /septembre /2022 13:00

Le château et la Manufacture de soie

Le plan des installations en 1862, en rouge, sous le château, le long de la route du Thovey menant à Cons-Ste-Colombe, à cheval sur le biel de la fontaine (en bleu).

 

L'installation de la Manufacture est réalisée le long de la route d'Albertville construite entre 1818 et 1824, directement sous le château, sous la route du Thovey menant à Marlens.

Cette installation s'est faite dans les années 1827-1828.

Le plan de 1945 met en évidence la proximité de la Manufacture de soie avec le château qui était un hôpital militaire belge en 1918, un lieu d’hébergement des ouvrières en 1922, une colonie de vacances pour enfants juifs en 1942, et enfin deviendra un internat d’enfants en centre éducatif et professionnel.

 

Les mentions successives du Couvent des Annonciades

En 1807, le préfet de Haute-Savoie De Verneilh décrit l'établissement des  MM. Duport, mais il fait un amalgame entre les deux cousins Jean Pierre Duport d’Annecy (1749-1820) et Jean Pierre Duport le jeune de Faverges (1756-1822).

-  Henri De VERNEIHL - 1807  -

[in Statistique générale du département du Mont-Blanc – Préfet De Verneilh - 1807]

Le préfet de Haute-Savoie De Verneilh décrit, pour l'exposition de 1808, l'établissement des frères Jean et Dominique Duport d'Annecy, en expliquant qu'ils ont envoyé leurs ouvriers se perfectionner dans l'art de faire fonctionner les métiers, dans

l’ancien couvent des Annonciades de Chambéry …

qui est un lieu de formation et de perfectionnement, et non le lieu de production de tissus de la fabrique de Faverges.

Il est facile d'imaginer que l'on ait compris, sans trop réfléchir évidemment, que si l'un a bâti sa manufacture dans l'ancien couvent de Sainte-Claire à Annecy, l'autre Jean Pierre Duport a construit le sien dans l'ancien couvent des Annonciades ... … ... à Faverges, puisque la Manufacture de Faverges est ... ... ... à Faverges !

L’erreur se perpétue d’année en année, de propriétaire en propriétaire qui, de toute évidence et sans que cela ne soit un reproche, se contente de rappeler ce qui a été écrit auparavant, sans chercher d'autre vérité …

-  Hans  STÜNZI  -  1922  -

[in "Discours de Hans Stünzi" lors de l’inauguration de son château ouvrier – 1922]

Germaine VEYRET-VERNET, géographe, est une des premières femmes professeure d’université, elle est aussi à l’origine de la création de l’Institut de géographie alpine.
Elle confond les informations du préfet De Verneihl en prenant le lieu de formation des ouvriers pour leur lieu de travail, en citant "un couvent désaffecté".

-  Germaine VEYRET-VERNET  en  1942  -


[in "L’industrie de la soie dans les Alpes du nord – 1942]

Jean Bernard CHALLAMEL, professeur au collège de Faverges, reprend la confusion du préfet De Verneihl concernant la manufacture de coton qui se situe à Annecy, ainsi que les termes mêmes erronés "ancien couvent des Annonciades".

-  Jean Bernard CHALLAMEL  -  1981  -


[in "Histoire des communes savoyardes – Tome III – édition Horvath - 1981]

L’erreur se perpétue d’année en année, d’universitaire en universitaire  …

-  Guy TONIN en 1993  -

[in "Six siècles de Papeteries savoyardes – Guy Tonin – 1993]

L’erreur se perpétue d’année en année, d’exposant en exposant …

- Albert RAMELLA-PEZZA - 1995  -

[in "Exposition à l’ouverture du bâtiment de la Communauté des communes du Pays de Faverges – env.1995]

L’erreur se perpétue d’année en année, d’étudiant en étudiant …

-  Catherine BRUN  -  1995  -

[in "Thèse de Catherine Brun" rédigée chez des Archéologues – env.1995]

Encore très récemment dans un colloque, montrant ainsi que tous les auteurs, de l’universitaire au simple membre d’une association d’archéologie, se copient les uns les autres, sans jamais revenir aux sources …

-  Jean Luc Berthallet  -  2013

[La Soierie à Faverges in "Le pays de Faverges, une terre industrielle – SSHA n°25 - 2013]

De la nécessité de revenir au passé

Il n’existe qu’une façon de trouver le véritable lieu où a été construite la Manufacture de mousseline, de coton puis de soie à Faverges, c’est de remonter à l’origine des plans de la commune.

1°) La mappe de 1738  est le premier témoignage indéniable, de plus le plus facile à trouver. Il ne montre aucun bâtiment à l’endroit d’implantation, sous le château, entre la route du Thovey et la route d'Albertville (cette dernière est d'ailleurs simulée par deux traits parallèles aisément identifiables).

Donc, il n’existait aucun Couvent des Annonciades à cet endroit.

2°) Le suivi de l'achat des propriétés

L’héritage de Jean Pierre Duport passe à son gendre Nicolas Blanc, directeur de l'usine, qui achète des propriétés autour du château mais également dans la plaine au-dessous.
- En 1822, à la mort de Jean Pierre Duport, Nicolas Blanc possède les propriétés en vert clair :

Les ateliers de la Fabrique de soie seront construits sur les parcelles 313 à 366, entre le château et la route provinciale d'Annecy à Albertville (matérialisées en plus clair).

3°) En 1850, le baron Nicolas Blanc possède les propriétés en vert clair et vert foncé, dont les parcelles n°350 à 362 sur lesquelles il a pu construire la Manufacture vers 1827-1828, sous le château.

Il s'est de plus beaucoup agrandi de l'autre côté de la route d'Albertville où il a fait bâtir sa maison, l’actuel hôtel du Parc, "Le Manoir du Baron Blanc".

 

Le déclin et la fermeture en 1978, puis la démolition

Le plan de 1986 montre un terrain vide de toute construction, entre sa démolition et la construction des nouveaux bâtiments de l’intercommunalité. 

Ainsi, l‘emplacement redevient dans la même configuration où il était du temps de Jean Pierre Duport, fondateur de la manufacture de mousseline, coton puis soie, située dans le château et les anciens moulins des Abbesse et Religieuses de Ste-Catherine du Mont de Semnoz d’Annecy.

 

L’héritage de Jean Pierre Duport

Il ne reste aucun témoignage à Faverges, outre celui de son gendre Nicolas Blanc,

- la rue Nicolas Blanc, au pied du château

 

- l’actuel hôtel du Parc, dénommé aussi "Le Manoir du Baron Blanc", ou "Villa Savioz", du nom de l’ancien maire Eugène Savioz qui l’avait acheté au baron Jules fils de Nicolas Blanc, et même parfois, "la maison Clovis" du nom de Clovis Varay qui s'en est porté acquéreur en 1908.

 

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25 août 2022 4 25 /08 /août /2022 12:23

Vers 1820, pour se rendre à Annecy, il fallait passer par la place de la Croix de Pierre à partir de laquelle s’ouvraient deux voies. Celle de droite permettait d’aller à Viuz sous Faverges et Saint-Ferréol, et celle de gauche à Annecy.

L’ouverture de la place centrale s’est faite sous le roi de Sardaigne duc de Savoie Victor Emmanuel, entre 1818 et 1824, prenant en toute logique le nom de Rue Victor-Emmanuel.

 

Le long de cette nouvelle voie, se sont élevées de nouvelles constructions, dont l’hôpital Alfred-Blanc avec sa chapelle bâtie en 1854, l’année suivant le décès d’Alfred fils de Pierre-Maurice Richard-Blanc (dcd en 1834) et de Sidonie du Peloux. En face, sur la droite, le beau bâtiment de son neveu Mauris Antoine Richard-Blanc, qui deviendra la mairie actuelle. (In "Le journal d’une jeune bourgeoise", de Bernard Pajani)

Au tout début de la rue, sur la droite également, en 1855 a été inaugurée l’ancienne mairie, avec sa place de marronniers permettant aux habitants de s’abriter du soleil lors des jours de canicule. Les seuls habitants du bâtiment étaient l’agent de police François Frachard et son épouse Joséphine, ainsi que le professeur de musique Pierre Bonnet et sa femme Elise couturière. (In "La Musique de Faverges" de Bernard Pajani)

C’est en 1905 que la rue est dénommée Rue de la République et Route d’Annecy. (In "Faverges, son histoire, en 1906", de Bernard Pajani)

 

Sur cette carte postale, seuls deux bacs sont placés sur le trottoir pour faire un peu d’ombre au personnel de l’hôtel en repos ou aux passants qui viennent s’installer un moment sur les bancs.

 

Une glycine allonge son feuillage et ses grappes de fleurs sur les balcons du premier étage. Le nombre de bacs s’est accru et la glycine a pris de l’ampleur, l’été est là !

 

Avant la deuxième guerre mondiale 39-45, les nouveaux propriétaires de l’hôtel de Genève sont les époux Simone et René Lacroix, originaires de Vichy (Allier).

 

Ici, nous sommes toujours avant-guerre, c’est un véhicule hippomobile qui transporte les voyageurs de la gare PLM. Dès 1901, il fallait aller chercher les touristes à la gare PLM en voiture hippomobile. Les gérants formaient le couple Cloppet-Bachollet, conseiller d’arrondissement et maîtresse d’hôtel. Sidonie Serand a été une grande amie de Joséphine Cloppet-Bachollet avec qui elle passait de longues soirées. (In "Le journal d’une jeune bourgeoise", de Bernard Pajani)

 

C’est dans cet établissement qu’était hébergée la famille de Rodolphe et Ruth Moos lorsque la Gestapo est venue les arrêter en janvier 1944, mais en vain. La dénonciation de leur présence n’a pas été couronnée de succès, car l’adjudant Marius Bachet avait eu le temps de faire prévenir la famille. (In "Les sauveteurs de l’ombre", de Michel Germain)


 

[Nota : Les personnes intéressées par l’Histoire de Faverges peuvent acquérir ces livres et bien d’autres encore auprès de l’association qui fait connaître l’histoire locale par ses nombreuses brochures et ouvrages. Se renseigner auprès de l’Office de Tourisme ou directement au siège de l’association 48, chemin de Pré la dame 74210 Faverges 04 50 44 53 76. Site : http://phila.faverges74.over-blog.com]

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16 juillet 2022 6 16 /07 /juillet /2022 13:30

Faverges possédait quatre moulins au sommet de la ville, à l'emplacement de l'ancienne usine Stäubli qui a brûlé en 1937, puis fut reconstruite et est devenue un entrepôt de l'entreprise Malfroid qui lui a donné son nom.

Depuis, cet établissement a été transformé en appartements, mais on peut toujours y entendre, à l'extérieur ou dans la cour intérieure, le biel qui coule et s'élance dans une chute vertigineuse de près de 7 mètres de haut, alimentant les roues qui permettaient d'y moudre le blé (froment), l'avoine, le seigle ou l'orge et même les pesettes.

Après la mort du marquis de Favverges, Jean Baptiste Milliet décédé en mars 1737, sa veuve la Marquise Anne Charlotte Ducloz Dezery fit prendre un acte d'état de ses moulins acquis des Révérendes Dames et Abbesse de Ste Catherine du mont de Semine près d'Annecy.

Le 24 octobre 1738

Acte d'état de quatre moulins en deux bâtiments pour illustre et généreuse Dame Anne ....... Desery Marquise de Faverges, à la réquisition de Rd Sr Jean François fils de feu honorable Jean François Remondier prestre natif et habitant dudit Faverges agissant en qualité de procureur général, par procure reçeue par Me Berthier notaire de la datte y contenue ont comparus les honnorables Noël de feu Laurent André menuisier et mugnier, et Pierre de feu Noël André mugnier, François de feu Jean Pierre Guygon maître charpentier, et honorable Pierre de feu Claude Demillières maître masson natif de Samoëns en Faucigny, et lesdits André de Glaise paroisse de Vieu, et ledit Guygon de cette ville de Faverges, lesquels bâtiments appartenants aux Révérendes Dames Abbesse et religieuses du Mont de Semine prèz d'Annecy et à présent possédés par la dite Dame marquise de Faverges, lesquels quatre moullins en deux bâstiments d'iceux se trouvent en l'éstat cy-après

Le 1er moulin d'en bas

scavoir le moullin d'entrée qui est part de la ville le corcier de l'éppaisseur d'un pouce et le chieffe hors de service, la ruche de moyenne valleur, l'entremoye et la selle peu de valleur, la bartellière bonne valleur sauf que le couvercle en est fendu, le pal dudit moullin d'assez bonne valleur mais trop court, la nillie médiocre valleur, le rouet et tournure médiocre valleur, l'arbre rompu, et hors de service ferrés de ses deux torrillons et deux cercles de ferts, la roue dudit moulin bonne, le brochet peu de valleur, les chenaux bonne valleur,

Le second moulin d'en bas

le second moullin attenant et premier de la part de Tamied et sous le même bâstiment le corsier d'icelluy de l'épaisseur d'un pouce et de peu de valleur, le siècle bon de l'épaisseur de huict pouces, le pal et la nillie de bonne valleur, l'entremoye de médiocre valleur, la ruche peu de valleur, la tournure bonne valleur, le rouet hors de service, l'arbre et roue bonne valleur, ledit arbre ferré de ses deux torrillions et trois cercles, la bartellière moitié usée, les chenaux et brechet bonne valleur,

le 1er moulin d'en haut

les moullins d'en haut soit part de Tamied le premier d'iceux qui est à l'entrée soit part de Faverges, le corsier d'icelluy de l'éppaisseur de deux pouces, le ciècle fendu en deux pièces et de l'éppaisseur de trois pouces, le pal et nillie d'icelluy bonne valleur, l'entremoye et ruche peu de valleur, le trébis bonne valleur, le brochet et chenaux bonne valleur, la bartellière médiocre valleur,

le second moulin d'en haut

le second desdits moulins qui est part dudit Tamied, le corcier hors de service de même que le ciècle qui ne se trouve que de l'éppaisseur d'un pouce et fendu, le trebis d'assez bonne valleur de même que le pal et nillie, l'entremoye et ruche de peu de valleur et pour rendre lesdits moullins en estat de servir il convient d'y faire les réparations cy-après

scavoir au premier moulin d'en bas y mettre un ciècle neuf et allonger le pas à proportion, refaire à neuf l'entremoye avec sa celle, y faire un arbre et un brochet neufs,

au second y mettre un corcier neuf avec une ruche et un rouet à neuf

 

et au troisième y mettre un chièche neuf, une entremoye et une ruche et mettre ledit moullin à grande roue et pour ce y faire une roue, arbre, rouet, tournure, brochet et support nécessaires

 

et au quattrième y convient de même de le remettre à grande roue et pour ce y faire à neuf l'arbre, roue et tournure, brochet et garnitures avec un ciècle et un corcier neuf, de même qu'une entremoye et une ruche, et quand aux bâstiments desdits moulins qui sont en deux corps de bâstiments situés rière Faverges jouxte le grand chemin tendant à Tamied du levant, iceluy tendant de la ville à putezert du couchant, la rue publique place desdits moulins entre deux part de la ville et les vergers des Sieurs Paul Nicollin et Claude Desrippes part de Tamied,

le premier desdits bastiments qui est part de la ville couvert à paille est entièrement usé sauf quelques pièces qui sont de la part d'en haut qui pourront encore servir pour armure, les planchers du poille et de la cuisine de médiocre valleur et les soupieds nécessaires d'estre refaits à neuf, le trépied desdits moullins sauf le plancher qu'il faut refaire à neuf, la porte d'entrée et celle et le portail de la cuisine nécessaire d'estre refait à neuf, laquelle sans porte ni portail, les murailles desdits moullins dèz la chambre qui est dessus d'iceux nécessaire d'estre refaite à neuf avec une toise et demy de murailles de ladite chambre du costé du bial, la cheminée de médiocre valleur, le foyer entièrement en ruine, les murailles des moullins d'en haut presque en ruine, la porte et portail part de Tamied médiocre valleur et les autres portes et porteaux de même que les fenestrages desdits moullins entièrement usés et nécessaire d'estre refaits à neuf, de même la muraille qui portait les brochets que l'on a abattues et les brèches faittes auxdites murailles de la part d'en bas pour mettre lesdits moullins à brebis,

la digue desdits moullins faitte à pierres de taille à grosses pointes entièrement dégarnies de son mortier de la contenance d'environ trente toises qu'il faut remassonner touttes les pierres pourront servir et pour lesdittes réparations il convient d'y employer scavoir au couvert d'en bas six chât(aign)iers de 18 pieds de long, 6 colonnes de 8 pieds de long chacunes, 12 douzaines de lattes, 50 chevrons, 20 livres de crosses, 900 cloux d'un, 8 douzaines d'ais, 6 poutres de 18 pieds de long chacun, et pour plancher du trépied 36 plattons, 48 livres de crosses, 2 douzaines d'ais avec les pièces de chesne pour les portes et porteaux, 11 toises et demy de murailles, 2 molasses, 1 portail et 2 fenestres à pierre de tailles

et le bastion d'un moullin d'en haut soit part de Tamied estant entièrement en ruine couvert cy-devant en tuilles et dont il n'en reste pas le quart, et pour la restauration d'icelluy il convient d'y employer 3 pannes de 36 pieds de long chacune, un chât(aign)ier de 18 pieds, 36 chevrons de 18 pieds chacun, une colonne de 10 pieds, 12 douzaines de liteaux, 2 milliers de tuilles, 2 milliers de cloux de deux, 14 livres crosses, le tout poid de Faverges, et c'est outre celles qui y restent, et pour la restauration du trépied desdits moullins qui est entièrement ruiné il convient d'y employer 4 chesnes de 30 pieds de long chacun, 9 autres pièces de chesnes pour colonnes et traversiers, 36 plattons d'un pied de large chacun, 48 livres petites crosses, mettre un portail de pierre de taille à la porte d'entrée et y faire à neuf 4 toises et demy de murailles tant pour les supports des brochets que pour fermer les brèches des trebis

outre qu'il faut remailler lesdittes murailles en divers endroits et les chaux et sables pour remassonner la digue et le tout sans y comprendre les journées des maîtres charpentiers et massons, et après lecture faitte auxdits maîtres charpentier masson, et meugniers de leurdits rapports et y persistant avec offre d'en rapporter plus authentique tesmoignage de vérité au besoin ledit Rd Sr Remondier m'a requis acte qu'ensuitte de madite commission je luy ay accordé pour luy servir et valloir en ce que de raison.

Fait et prononcé audit lieu que dessus en présence des honorables Pierre Ollier dudit Faverges et François Vittouz natifs des Villards sur Thosne habitants dudit Faverges tesmoins à ce requis illitérés ledit Vittoz et ledit François Guygon et Pierre Desmillières enquis tous les autres ont signé la minute du présent escritte en quatre pages par le notaire Joseph Philibert Audé mon fils de laquelle je l'ay fait lever par ledit Me Picollier et l'ay tabellionnairement signé. Joseph Audé notaire

[ADHS_74123_Tabellion_1738_6c331_f°247_vue512 notaire collégié Joseph Audé]

Après la constatation de l'état des moulins, Mme la Marquise de Faverges fait établir le prix qu'il convient de payer pour faire faire les réparations par des artisans de métier, les frères Pin maîtres maçons, les frères Guygoz maîtres charpentiers, Jean François Barril de Cons et François Plattet de Faverges., et Mauris Tabuy fournissant le bois.

Le 24 juillet 1739, Rd Sr Remondier est procureur général de généreuse dame Anne Charlotte Ducloz Dezery mère et tutrice du seigneur Charles Joseph Joachim, son et de feu Messire Jean Baptiste Milliet marquis de Faverges fils par procure et par Me Berthier environ le 2d avril 1737 afin qu'il luy plut de commettre et députer un notaire sur les lieux pour donner les prix faits nécessaires pour les restaurations des moullins, digues et artifices en despendants dont fait amplement éstat dans la ditte requeste de même que les autres bastiments appartenants audict seigneur marquis riesre ledit Faverges,

à l'appel du métral Blanc du 19 courant es issues des messes de paroisse de Vieux-Faverges et Cons, et l'apposition des affiches aux lieux accoustumés pour inviter les maîtres charpentiers, massons, chaufourniers et autres qui voudraient prendre les prix faits desdittes réparations, à meilleure condition

ont comparus les honorables Pierre François et Louis frères enfants de Mauris Pin natifs et habitants de Thônes maîtres massons travaillant à présent à Faverges, François et Pierre frères enfants de feu Jean Pierre Guygoz maîtres charpentiers, et Jean François de feu Michel (?) Barril natif et habitant de Cons, et François de feu Joseph Plattet natif et habitant de cette ville ...

pour les frères Pin la somme de 358 £ivres 16 sols, auxdicts Guygoz celle de 50 £ivres 13 Sols, et audict Barril pour celle de 87 £ivres, à condition que les prixfacteurs feront les fournitures et rendront lesdites réparations parfaites respectivement chacun en ce qui les concerne dans deux mois à conter d'aujourd'huy ...

ensuite a comparu honorable Mauris de feu Joseph Tabuy natif et habitant d'Humbres paroisse de Marlens qui a porté sa mise pour la construction des arbres, roues, rouets et tournures des deux moullins d'en haut soit part de Tamied relâchés à la dame marquise et à son fils par les révérendes dames et Abesse de Ste Catherine situés lesdits moullins rièsre cette ville en fournissant par ledit Tabuy les pièces nécessaires pour les deux arbres et deux roues, les deux rouets, les deux tornons, leurs tourillons pour le prix de 258 £ivres 10 Sols en fournissant par ledit Tabuys les bois pour les arbres bons et capables de même que le fût pour les lieuses soit cercles desdits arbres et torillions et lieuses des tournures...

[ADHS_74123_Tabellion_1739_6C332_f°297v_vue621 notaire Joseph AUDE]

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16 octobre 2021 6 16 /10 /octobre /2021 16:18

Avec la Boucle locale ''Volt Fase'', les particuliers peuvent profiter d'une énergie verte locale

Le projet initié sous le mandat précédent est maintenant opérationnel.

Les habitants peuvent maintenant être raccordés à l’électricité produite à la centrale photovoltaïque. Ils consommeront ainsi une énergie solaire verte et décarbonée, excellente pour l’environnement.

Au cours d’une réunion d’information, les personnes intéressées ont été accueillies par le maire Jacques Dalex, la première adjointe déléguée à la transition écologique Jeannie Tremblay-Guettet et Anthony Parsons de la structure Corfou solaire du groupe Terre et lac, partenaires pour la centrale solaire au sol, la première en France. La production de la centrale équivaut à la consommation annuelle de 600 foyers. Une partie est maintenant disponible pour les particuliers.

Avec la production d’une énergie propre, renouvelable et non carbonée, le parc solaire concrétise maintenant la politique de transition énergétique engagée par la collectivité. C’est un outil pédagogique pour comprendre l’électricité photovoltaïque et encourager les économies d’énergie.

Au cours de la réunion, une quarantaine de personnes ont eu les réponses à leurs interrogations et vont pouvoir choisir leur nouveau fournisseur ILEC.

1ère question : Quel est son coût pour l'usager ?
La réponse apportée est que l'électricité fournie aux usagers n'est pas plus chère. Ainsi, il faut comprendre qu'elle serait fournie au même prix. L'économie générée provient de la revente à EDF de l'électricité produite, soit 45% pour la commune (55 % pour l'entreprise Corfou solaire), permettant de rembourser l'emprunt communal.

2e question : Qui est concerné ?
Uniquement les habitants de Faverges-Seythenex. L'électricité produite est destinée aussi à approvisionner les entreprises PME, PMI, artisans, commerçants et particuliers.

3e question : Quel est le montage financier ?
Le coût du projet est de 2 100 000 €. Les emprunts s'élèvent à 1 810 000 sur 20 ans à 1,5 %
. Le taux de rentabilité est de 2,3 % à 20 ans – 6,5 % à 30 ans. Les impôts sont d'environ 11 000 € / an pour la Com.com, et enfin le loyer du terrain est de 4 000 € /an destiné à la commune.

Pour s’informer et adhérer, rendez-vous sur www.voltfase.fr

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