La seconde partie des cahiers de Sidonie Serand reprend le lendemain du jour du vote pour l'Annexion, le 24 avril 1860 et se termine par ses derniers écrits avant sa mort en juillet 1863.
Elle comporte 643 pages et le sommaire se situe à la page 1239.
Les cahiers de Sidonie
2ème partie
des 22/23 avril 1860 à sa mort
Année 1860. Dimanche 22 avril. Vote universel page 591
Jeudi 14 juin. Annexion officielle à la France
Dimanche 1er juillet 1860. Fête des pompiers de Talloires
Mercredi 18 juillet. Jour de l'éclipse
Mercredi 29 août. Arrivée de l'empereur
Dimanche 9 septembre. Tamié
9°) Les cahiers de Sidonie. Année 1861 page 741
Dimanche 20 janvier. Élections
Mardi 12 février. Carnaval
Dimanche 15 septembre. La tante Fanchette rend l'âme
Dimanche 29 septembre. La Couronne de Savoie
Mercredi 9 octobre. La mine d'Entrevernes
Jeudi 12 décembre. Demande en mariage d'Éloi Serand
10°) Les cahiers de Sidonie. Année 1862 page 945
Jeudi 27 février. Mariage d'Éloi Serand
Mercredi 4 juin. Foire
Lundi 23 juin. Une marmelade de cerises
Dimanche 13 juillet. Tamié
Jeudi 17 juillet. La Forclaz
Samedi 26 juillet. Promenade à Marlens
Mardi 26 août. Genève
Mercredi 27 août. Monthey
Lundi 1er septembre 1862. Saint-Maurice et ND du Scex
Vendredi 5 septembre. Uvrier
Samedi 6 septembre. Sion et Valère
Lundi 8 septembre. Nativité de la Sainte Vierge
Dimanche 14 septembre. Bex
Lundi 15 septembre. Champéry
Vendredi 26 septembre. Retour à Faverges
Lundi 29 septembre. Concours agricole
Lundi 8 décembre. Immaculée Conception
11°) Les cahiers de Sidonie. Année 1863 page 1151
Vendredi 13 mars. Les premiers signes de la maladie
Mardi 21 avril. Les derniers écrits de Sidonie
Annexe : Généalogie de la famille Serand page 1203 à 1231
Extrait du journal d'une jeune Bourgeoise :
Dimanche 31 août 1862. Au couvent des Bénédictines.
" Nous allons à la grand-messe où nous entendons l'harmonium puis entre la messe et le dîner, nous faisons comme les indigènes, nous nous pavanons en haut et en bas dans la rue et sur la place. Les chapeaux valaisans se croisent en tous sens et nous font ouvrir des yeux plus ou moins émerveillés. Le Grand-Papa se promène avec nous, le parisien Edmond nous rejoint aussi et nous faisons le tour du château.
La tante Henriette nous attend à dîner, nous, les trois voyageuses et la tante Baud. Le Grand-Papa préside à table et se montre parfaitement tranquille.
Après dîner, Léontine et Léonie nous rejoignent pour la promenade, nous allons d'abord à la gare pour voir passer le train, puis à Colombey au couvent des bénédictines. Les bonnes religieuses chantaient leurs Vêpres, dans une chapelle antique et cachées par des grilles et des rideaux, mais quelques-unes d'entre nous font tant avec les mains et les ombrelles, qu'elles parviennent à soulever le rideau, et nous pouvons voir le chœur où ces dames sont réunies pour chanter leur office. Les plus anciennes, c'est-à-dire les sœurs professes ont des robes blanches, de longs scapulaires noirs et des voiles noirs. Les novices sont habillées de noir avec des voiles blancs. Rien ne peut donner une idée de la solitude de ce lieu, de la tristesse de leur chant ; nous restons longtemps à les voir et à les entendre et nous sortons de la chapelle le cœur plein de mélancolie.
Nous faisons le tour des bâtiments pour entrer au parloir où les tantes veulent voir sœur Cécile bonne vieille religieuse qu'elles connaissent. Le parloir est encore plus triste que tout le reste, c'est une chambre partagée en long par deux affreuses grilles noires, dont les murailles sont tapissées de menaces pour les filles du monde, d'épithètes injurieuses contre la beauté et de réflexions lugubres sur les choses de la terre.
Sœur Cécile passe sa main amaigrie à travers les grilles et nous la serre à toutes, en causant gracieusement avec nous. Puis, comme il doit y avoir dans quelques jours une cérémonie où l'on fera deux religieuses, elle nous promet de nous le faire dire, pour que nous puissions y assister.
Après cela, nous quittons le couvent, en causant de ces pauvres filles qui n'ont ni classes à faire, ni malades à soigner et dont la seule occupation consiste dans la prière et la méditation.
En revenant à Monthey, nous allons pour voir Mme Trottet, mais elle n'y est pas, nous ne trouvons que Mr Amilcar qui nous conduit au jardin et nous fait voir les alentours de leur nouvelle habitation, car eux aussi ont changé d'appartement. Ils sont dans une espèce de vieux château ou ancienne maison de nobles, et ils ont bien plus d'aisance et d'agrément que dans leur maison d'autrefois.
Mr Amilcar revient chez la tante Baud avec nous jusqu'au moment du souper, puis il revient ensuite avec toute la famille et nous causons gaiement jusqu'à 11 heures. Avant de nous coucher, la tante Baud qui nous gâte, veut absolument nous faire un grog, boisson que nous ne connaissions pas encore. "
Commandez
l'ouvrage qui paraîtra les 20/21 octobre
lors du 40e anniversaire du Club
en un seul volume de 1250 pages
(Dédicaces et retrait de l'ouvrage - Salle polyvalente de Faverges de 9h à 17h)
en téléchargeant