Après la parution de « Les 22 fours à pain », l'association continue ses recherches et ses publications du patrimoine local.
C'est au tour du petit patrimoine d'avoir les faveurs des chercheurs assidus de l'Association de s'atteler à faire connaître ce pan méconnu de l'Histoire locale.
L'ensemble des publications continue par les bassins de la nouvelle commune de Faverges-Seythenex, et sera suivi des autres éléments du Patrimoine, comme les églises, les chapelles et oratoires, les hangars, les ponts, les croix de missions, ... ...
Comprendre la nécessité des bassins et lavoirs dans nos hameaux et communes nécessite de s'approprier l'histoire locale pour connaître le pourquoi de leur installation.
Dans nos zones rurales, l'installation de bassins semblerait dater du 1er siècle ap. J.C. 1
Chaque village était doté d'un four pour la cuisson des pains. De la même façon, chaque village se dotait d'un ou plusieurs bassins selon la superficie du territoire.
L'installation des bassins répondait à deux besoins primordiaux.
1Selon les archéographes Pascal Prévost-Bouré et Jean-Claude Gérold,
La maîtrise de l'eau alimentaire
Le premier besoin de construction des bassins dans nos villages ruraux concernait les besoins en alimentation de la population et des animaux d'élevage, principalement vaches et bœufs.
Bassin abreuvoir de Verchères
Dans la totalité de nos villages, les sources d'approvisionnement nombreuses et abondantes ont été maîtrisées depuis l'antiquité par des captages et conduites, permettant ainsi une récupération dans un lieu précis, plus proche des habitations.
L'eau ainsi captée, canalisée, devient plus propre et plus saine pour être mise à disposition gratuite des habitants eux-mêmes et de leurs animaux.
A Frontenex, le bassin côtoyait le four à pain
Le second besoin de construction des bassins a permis une meilleure lutte contre les incendies.
Depuis le haut moyen âge, chaque village possédait son four banal ou communautaire. La mise en chauffe du four pouvait entraîner un incendie, aussi bien qu'un foyer mal maîtrisé. C'est pourquoi, il n'est pas rare de trouver à proximité du four, un bassin de récupération d'eau qui pouvait servir à y puiser l'eau nécessaire à remplir les seaux.
Les bassins-lavoirs
Les bassins-lavoirs sont beaucoup plus tardifs et n'apparaissent qu'à partir de 1850.
Ils nécessitent un aménagement spécifique, une partie plane permettant de brosser le linge à plat. Ils répondent, quant à eux, à une nécessité tout autre qui intéresse le nettoyage des vêtements, draps et autres textiles de grande taille.
Bassin lavoir de Mercier
Bassin lavoir du chef-lieu de Seythenex
Evolution - adaptation
Il faudra attendre l’arrivée de l’eau courante dans les maisons et les étables pour voir la fin de la corvée d’eau journalière et l’allégement d’un fardeau séculaire.
À partir du moment où les réseaux de distribution d'eau ont été réalisés, il a fallu rentabiliser l'adduction d'eau en évitant le gaspillage.
Bassin du Tertenoz
Les bassins furent donc parfois vidés de leur eau et remplis de terre pour être fleuris dès le printemps.
Bassin fleuri du Clos des Tisserands
Aujourd’hui, si les fontaines ont presque totalement perdu leur usage domestique, elles n’en restent pas moins des éléments appréciés du patrimoine communal.
Au fil des ans, les maires s'attachent à installer dans leur commune les équipements nécessaires au bien-être de la collectivité. Ils accomplissaient ainsi leur rôle politique : faire œuvre utile tout en enrichissant et en développant le patrimoine de la nation.
Le plan des installations en 1862, en rouge, sous le château, le long de la route du Thovey menant à Cons-Ste-Colombe, à cheval sur le biel de la fontaine (en bleu).
L'installation de la Manufacture est réalisée le long de la route d'Albertville construite entre 1818 et 1824, directement sous le château, sous la route du Thovey menant à Marlens.
Cette installation s'est faite dans les années 1827-1828.
Le plan de 1945 met en évidence la proximité de la Manufacture de soie avec le château qui était un hôpital militaire belge en 1918, un lieu d’hébergement des ouvrières en 1922, une colonie de vacances pour enfants juifs en 1942, et enfin deviendra un internat d’enfants en centre éducatif et professionnel.
Les mentions successives du Couvent des Annonciades
En 1807, le préfet de Haute-Savoie De Verneilh décrit l'établissement des MM. Duport, mais il fait un amalgame entre les deux cousins Jean Pierre Duport d’Annecy (1749-1820) et Jean Pierre Duport le jeune de Faverges (1756-1822).
- Henri De VERNEIHL - 1807 -
[in Statistique générale du département du Mont-Blanc – Préfet De Verneilh - 1807]
Le préfet de Haute-Savoie De Verneilh décrit, pour l'exposition de 1808, l'établissement des frères Jean et Dominique Duport d'Annecy, en expliquant qu'ils ont envoyé leurs ouvriers se perfectionner dans l'art de faire fonctionner les métiers, dans
l’ancien couvent des Annonciades de Chambéry …
qui est un lieu de formation et de perfectionnement, et non le lieu de production de tissus de la fabrique de Faverges.
Il est facile d'imaginer que l'on ait compris, sans trop réfléchir évidemment, que si l'un a bâti sa manufacture dans l'ancien couvent de Sainte-Claire à Annecy, l'autre Jean Pierre Duport a construit le sien dans l'ancien couvent des Annonciades ... … ... à Faverges, puisque la Manufacture de Faverges est ... ... ... à Faverges !
L’erreur se perpétue d’année en année, de propriétaire en propriétaire qui, de toute évidence et sans que cela ne soit un reproche, se contente de rappeler ce qui a été écrit auparavant, sans chercher d'autre vérité …
- Hans STÜNZI - 1922 -
[in "Discours de Hans Stünzi" lors de l’inauguration de son château ouvrier – 1922]
Germaine VEYRET-VERNET, géographe, est une des premières femmes professeure d’université, elle est aussi à l’origine de la création de l’Institut de géographie alpine.
Elle confond les informations du préfet De Verneihl en prenant le lieu de formation des ouvriers pour leur lieu de travail, en citant "un couvent désaffecté".
- Germaine VEYRET-VERNET en 1942 -
[in "L’industrie de la soie dans les Alpes du nord – 1942]
Jean Bernard CHALLAMEL, professeur au collège de Faverges, reprend la confusion du préfet De Verneihl concernant la manufacture de coton qui se situe à Annecy, ainsi que les termes mêmes erronés "ancien couvent des Annonciades".
- Jean Bernard CHALLAMEL - 1981 -
[in "Histoire des communes savoyardes – Tome III – édition Horvath - 1981]
L’erreur se perpétue d’année en année, d’universitaire en universitaire …
- Guy TONIN en 1993 -
[in "Six siècles de Papeteries savoyardes – Guy Tonin – 1993]
L’erreur se perpétue d’année en année, d’exposant en exposant …
- Albert RAMELLA-PEZZA - 1995 -
[in "Exposition à l’ouverture du bâtiment de la Communauté des communes du Pays de Faverges – env.1995]
L’erreur se perpétue d’année en année, d’étudiant en étudiant …
- Catherine BRUN - 1995 -
[in "Thèse de Catherine Brun" rédigée chez des Archéologues – env.1995]
Encore très récemment dans un colloque, montrant ainsi que tous les auteurs, de l’universitaire au simple membre d’une association d’archéologie, se copient les uns les autres, sans jamais revenir aux sources …
- Jean Luc Berthallet - 2013
[La Soierie à Faverges in "Le pays de Faverges, une terre industrielle – SSHA n°25 - 2013]
De la nécessité de revenir au passé
Il n’existe qu’une façon de trouver le véritable lieu où a été construite la Manufacture de mousseline, de coton puis de soie à Faverges, c’est de remonter à l’origine des plans de la commune.
1°) La mappe de 1738 est le premier témoignage indéniable, de plus le plus facile à trouver. Il ne montre aucun bâtiment à l’endroit d’implantation, sous le château, entre la route du Thovey et la route d'Albertville (cette dernière est d'ailleurs simulée par deux traits parallèles aisément identifiables).
Donc, il n’existait aucun Couvent des Annonciades à cet endroit.
2°) Le suivi de l'achat des propriétés
L’héritage de Jean Pierre Duport passe à son gendre Nicolas Blanc, directeur de l'usine, qui achète des propriétés autour du château mais également dans la plaine au-dessous.
- En 1822, à la mort de Jean Pierre Duport, Nicolas Blanc possède les propriétés en vert clair :
Les ateliers de la Fabrique de soie seront construits sur les parcelles 313 à 366, entre le château et la route provinciale d'Annecy à Albertville (matérialisées en plus clair).
3°) En 1850, le baron Nicolas Blanc possède les propriétés en vert clair et vert foncé, dont les parcelles n°350 à 362 sur lesquelles il a pu construire la Manufacture vers 1827-1828, sous le château.
Il s'est de plus beaucoup agrandi de l'autre côté de la route d'Albertville où il a fait bâtir sa maison, l’actuel hôtel du Parc, "Le Manoir du Baron Blanc".
Le déclin et la fermeture en 1978, puis la démolition
Le plan de 1986montre un terrain vide de toute construction, entre sa démolition et la construction des nouveaux bâtiments de l’intercommunalité.
Ainsi, l‘emplacement redevient dans la même configuration où il était du temps de Jean Pierre Duport, fondateur de la manufacture de mousseline, coton puis soie, située dans le château et les anciens moulins des Abbesse et Religieuses de Ste-Catherine du Mont de Semnoz d’Annecy.
L’héritage de Jean Pierre Duport
Il ne reste aucun témoignage à Faverges, outre celui de son gendre Nicolas Blanc,
- la rue Nicolas Blanc, au pied du château
- l’actuel hôtel du Parc, dénommé aussi "Le Manoir du Baron Blanc", ou "Villa Savioz", du nom de l’ancien maire Eugène Savioz qui l’avait acheté au baron Jules fils de Nicolas Blanc, et même parfois, "la maison Clovis" du nom de Clovis Varay qui s'en est porté acquéreur en 1908.
Vers 1820, pour se rendre à Annecy, il fallait passer par la place de la Croix de Pierre à partir de laquelle s’ouvraient deux voies. Celle de droite permettait d’aller à Viuz sous Faverges et Saint-Ferréol, et celle de gauche à Annecy.
L’ouverture de la place centrale s’est faite sous le roi de Sardaigne duc de Savoie Victor Emmanuel, entre 1818 et 1824, prenant en toute logique le nom de Rue Victor-Emmanuel.
Le long de cette nouvelle voie, se sont élevées de nouvelles constructions, dont l’hôpital Alfred-Blanc avec sa chapelle bâtie en 1854, l’année suivant le décès d’Alfred fils de Pierre-Maurice Richard-Blanc (dcd en 1834) et de Sidonie du Peloux. En face, sur la droite, le beau bâtiment de son neveu Mauris Antoine Richard-Blanc, qui deviendra la mairie actuelle. (In "Le journal d’une jeune bourgeoise", de Bernard Pajani)
Au tout début de la rue, sur la droite également, en 1855 a été inaugurée l’ancienne mairie, avec sa place de marronniers permettant aux habitants de s’abriter du soleil lors des jours de canicule. Les seuls habitants du bâtiment étaient l’agent de police François Frachard et son épouse Joséphine, ainsi que le professeur de musique Pierre Bonnet et sa femme Elise couturière. (In "La Musique de Faverges" de Bernard Pajani)
C’est en 1905 que la rue est dénommée Rue de la République et Route d’Annecy. (In "Faverges, son histoire, en 1906", de Bernard Pajani)
Sur cette carte postale, seuls deux bacs sont placés sur le trottoir pour faire un peu d’ombre au personnel de l’hôtel en repos ou aux passants qui viennent s’installer un moment sur les bancs.
Une glycine allonge son feuillage et ses grappes de fleurs sur les balcons du premier étage. Le nombre de bacs s’est accru et la glycine a pris de l’ampleur, l’été est là !
Avant la deuxième guerre mondiale 39-45, les nouveaux propriétaires de l’hôtel de Genève sont les époux Simone et René Lacroix, originaires de Vichy (Allier).
Ici, nous sommes toujours avant-guerre, c’est un véhicule hippomobile qui transporte les voyageurs de la gare PLM. Dès 1901, il fallait aller chercher les touristes à la gare PLM en voiture hippomobile. Les gérants formaient le couple Cloppet-Bachollet, conseiller d’arrondissement et maîtresse d’hôtel. Sidonie Serand a été une grande amie de Joséphine Cloppet-Bachollet avec qui elle passait de longues soirées. (In "Le journal d’une jeune bourgeoise", de Bernard Pajani)
C’est dans cet établissement qu’était hébergée la famille de Rodolphe et Ruth Moos lorsque la Gestapo est venue les arrêter en janvier 1944, mais en vain. La dénonciation de leur présence n’a pas été couronnée de succès, car l’adjudant Marius Bachet avait eu le temps de faire prévenir la famille. (In "Les sauveteurs de l’ombre", de Michel Germain)
[Nota : Les personnes intéressées par l’Histoire de Faverges peuvent acquérir ces livres et bien d’autres encore auprès de l’association qui fait connaître l’histoire locale par ses nombreuses brochures et ouvrages. Se renseigner auprès de l’Office de Tourisme ou directement au siège de l’association 48, chemin de Pré la dame 74210 Faverges 04 50 44 53 76. Site : http://phila.faverges74.over-blog.com]
Faverges possédait quatre moulins au sommet de la ville, à l'emplacement de l'ancienne usine Stäubli qui a brûlé en 1937, puis fut reconstruite et est devenue un entrepôt de l'entreprise Malfroid qui lui a donné son nom.
Depuis, cet établissement a été transformé en appartements, mais on peut toujours y entendre, à l'extérieur ou dans la cour intérieure, le biel qui coule et s'élance dans une chute vertigineuse de près de 7 mètres de haut, alimentant les roues qui permettaient d'y moudre le blé (froment), l'avoine, le seigle ou l'orge et même les pesettes.
Après la mort du marquis de Favverges, Jean Baptiste Milliet décédé en mars 1737, sa veuve la Marquise Anne Charlotte Ducloz Dezery fit prendre un acte d'état de ses moulins acquis des Révérendes Dames et Abbesse de Ste Catherine du mont de Semine près d'Annecy.
Le 24 octobre 1738
Acte d'état de quatre moulins en deux bâtiments pour illustre et généreuse Dame Anne ....... Desery Marquise de Faverges, à la réquisition de Rd Sr Jean François fils de feu honorable Jean François Remondier prestre natif et habitant dudit Faverges agissant en qualité de procureur général, par procure reçeue par Me Berthier notaire de la datte y contenue ont comparus les honnorables Noël de feu Laurent André menuisier et mugnier, et Pierre de feu Noël André mugnier, François de feu Jean Pierre Guygon maître charpentier, et honorable Pierre de feu Claude Demillières maître masson natif de Samoëns en Faucigny, et lesdits André de Glaise paroisse de Vieu, et ledit Guygon de cette ville de Faverges, lesquels bâtiments appartenants aux Révérendes Dames Abbesse et religieuses du Mont de Semine prèz d'Annecy et à présent possédés par la dite Dame marquise de Faverges, lesquels quatre moullins en deux bâstiments d'iceux se trouvent en l'éstat cy-après
Le 1er moulin d'en bas
scavoir le moullin d'entrée qui est part de la ville le corcier de l'éppaisseur d'un pouce et le chieffe hors de service, la ruche de moyenne valleur, l'entremoye et la selle peu de valleur, la bartellière bonne valleur sauf que le couvercle en est fendu, le pal dudit moullin d'assez bonne valleur mais trop court, la nillie médiocre valleur, le rouet et tournure médiocre valleur, l'arbre rompu, et hors de service ferrés de ses deux torrillons et deux cercles de ferts, la roue dudit moulin bonne, le brochet peu de valleur, les chenaux bonne valleur,
Le second moulin d'en bas
le second moullin attenant et premier de la part de Tamied et sous le même bâstiment le corsier d'icelluy de l'épaisseur d'un pouce et de peu de valleur, le siècle bon de l'épaisseur de huict pouces, le pal et la nillie de bonne valleur, l'entremoye de médiocre valleur, la ruche peu de valleur, la tournure bonne valleur, le rouet hors de service, l'arbre et roue bonne valleur, ledit arbre ferré de ses deux torrillions et trois cercles, la bartellière moitié usée, les chenaux et brechet bonne valleur,
le 1er moulin d'en haut
les moullins d'en haut soit part de Tamied le premier d'iceux qui est à l'entrée soit part de Faverges, le corsier d'icelluy de l'éppaisseur de deux pouces, le ciècle fendu en deux pièces et de l'éppaisseur de trois pouces, le pal et nillie d'icelluy bonne valleur, l'entremoye et ruche peu de valleur, le trébis bonne valleur, le brochet et chenaux bonne valleur, la bartellière médiocre valleur,
le second moulin d'en haut
le second desdits moulins qui est part dudit Tamied, le corcier hors de service de même que le ciècle qui ne se trouve que de l'éppaisseur d'un pouce et fendu, le trebis d'assez bonne valleur de même que le pal et nillie, l'entremoye et ruche de peu de valleur et pour rendre lesdits moullins en estat de servir il convient d'y faire les réparations cy-après
scavoir au premier moulin d'en bas y mettre un ciècle neuf et allonger le pas à proportion, refaire à neuf l'entremoye avec sa celle, y faire un arbre et un brochet neufs,
au second y mettre un corcier neuf avec une ruche et un rouet à neuf
et au troisième y mettre un chièche neuf, une entremoye et une ruche et mettre ledit moullin à grande roue et pour ce y faire une roue, arbre, rouet, tournure, brochet et support nécessaires
et au quattrième y convient de même de le remettre à grande roue et pour ce y faire à neuf l'arbre, roue et tournure, brochet et garnitures avec un ciècle et un corcier neuf, de même qu'une entremoye et une ruche, et quand aux bâstiments desdits moulins qui sont en deux corps de bâstiments situés rière Faverges jouxte le grand chemin tendant à Tamied du levant, iceluy tendant de la ville à putezert du couchant, la rue publique place desdits moulins entre deux part de la ville et les vergers des Sieurs Paul Nicollin et Claude Desrippes part de Tamied,
le premier desdits bastiments qui est part de la ville couvert à paille est entièrement usé sauf quelques pièces qui sont de la part d'en haut qui pourront encore servir pour armure, les planchers du poille et de la cuisine de médiocre valleur et les soupieds nécessaires d'estre refaits à neuf, le trépied desdits moullins sauf le plancher qu'il faut refaire à neuf, la porte d'entrée et celle et le portail de la cuisine nécessaire d'estre refait à neuf, laquelle sans porte ni portail, les murailles desdits moullins dèz la chambre qui est dessus d'iceux nécessaire d'estre refaite à neuf avec une toise et demy de murailles de ladite chambre du costé du bial, la cheminée de médiocre valleur, le foyer entièrement en ruine, les murailles des moullins d'en haut presque en ruine, la porte et portail part de Tamied médiocre valleur et les autres portes et porteaux de même que les fenestrages desdits moullins entièrement usés et nécessaire d'estre refaits à neuf, de même la muraille qui portait les brochets que l'on a abattues et les brèches faittes auxdites murailles de la part d'en bas pour mettre lesdits moullins à brebis,
la digue desdits moullins faitte à pierres de taille à grosses pointes entièrement dégarnies de son mortier de la contenance d'environ trente toises qu'il faut remassonner touttes les pierres pourront servir et pour lesdittes réparations il convient d'y employer scavoir au couvert d'en bas six chât(aign)iers de 18 pieds de long, 6 colonnes de 8 pieds de long chacunes, 12 douzaines de lattes, 50 chevrons, 20 livres de crosses, 900 cloux d'un, 8 douzaines d'ais, 6 poutres de 18 pieds de long chacun, et pour plancher du trépied 36 plattons, 48 livres de crosses, 2 douzaines d'ais avec les pièces de chesne pour les portes et porteaux, 11 toises et demy de murailles, 2 molasses, 1 portail et 2 fenestres à pierre de tailles
et le bastion d'un moullin d'en haut soit part de Tamied estant entièrement en ruine couvert cy-devant en tuilles et dont il n'en reste pas le quart, et pour la restauration d'icelluy il convient d'y employer 3 pannes de 36 pieds de long chacune, un chât(aign)ier de 18 pieds, 36 chevrons de 18 pieds chacun, une colonne de 10 pieds, 12 douzaines de liteaux, 2 milliers de tuilles, 2 milliers de cloux de deux, 14 livres crosses, le tout poid de Faverges, et c'est outre celles qui y restent, et pour la restauration du trépied desdits moullins qui est entièrement ruiné il convient d'y employer 4 chesnes de 30 pieds de long chacun, 9 autres pièces de chesnes pour colonnes et traversiers, 36 plattons d'un pied de large chacun, 48 livres petites crosses, mettre un portail de pierre de taille à la porte d'entrée et y faire à neuf 4 toises et demy de murailles tant pour les supports des brochets que pour fermer les brèches des trebis
outre qu'il faut remailler lesdittes murailles en divers endroits et les chaux et sables pour remassonner la digue et le tout sans y comprendre les journées des maîtres charpentiers et massons, et après lecture faitte auxdits maîtres charpentier masson, et meugniers de leurdits rapports et y persistant avec offre d'en rapporter plus authentique tesmoignage de vérité au besoin ledit Rd Sr Remondier m'a requis acte qu'ensuitte de madite commission je luy ay accordé pour luy servir et valloir en ce que de raison.
Fait et prononcé audit lieu que dessus en présence des honorables Pierre Ollier dudit Faverges et François Vittouz natifs des Villards sur Thosne habitants dudit Faverges tesmoins à ce requis illitérés ledit Vittoz et ledit François Guygon et Pierre Desmillières enquis tous les autres ont signé la minute du présent escritte en quatre pages par le notaire Joseph Philibert Audé mon fils de laquelle je l'ay fait lever par ledit Me Picollier et l'ay tabellionnairement signé. Joseph Audé notaire
[ADHS_74123_Tabellion_1738_6c331_f°247_vue512 notaire collégié Joseph Audé]
Après la constatation de l'état des moulins, Mme la Marquise de Faverges fait établir le prix qu'il convient de payer pour faire faire les réparations par des artisans de métier, les frères Pin maîtres maçons, les frères Guygoz maîtres charpentiers, Jean François Barril de Cons et François Plattet de Faverges., et Mauris Tabuy fournissant le bois.
Le 24 juillet 1739, Rd Sr Remondier est procureur général de généreuse dame Anne Charlotte Ducloz Dezery mère et tutrice du seigneur Charles Joseph Joachim, son et de feu Messire Jean Baptiste Milliet marquis de Faverges fils par procure et par Me Berthier environ le 2d avril 1737 afin qu'il luy plut de commettre et députer un notaire sur les lieux pour donner les prix faits nécessaires pour les restaurations des moullins, digues et artifices en despendants dont fait amplement éstat dans la ditte requeste de même que les autres bastiments appartenants audict seigneur marquis riesre ledit Faverges,
à l'appel du métral Blanc du 19 courant es issues des messes de paroisse de Vieux-Faverges et Cons, et l'apposition des affiches aux lieux accoustumés pour inviter les maîtres charpentiers, massons, chaufourniers et autres qui voudraient prendre les prix faits desdittes réparations, à meilleure condition
ont comparus les honorables Pierre François et Louis frères enfants de Mauris Pin natifs et habitants de Thônes maîtres massons travaillant à présent à Faverges, François et Pierre frères enfants de feu Jean Pierre Guygoz maîtres charpentiers, et Jean François de feu Michel (?) Barril natif et habitant de Cons, et François de feu Joseph Plattet natif et habitant de cette ville ...
pour les frères Pin la somme de 358 £ivres 16 sols, auxdicts Guygoz celle de 50 £ivres 13 Sols, et audict Barril pour celle de 87 £ivres, à condition que les prixfacteurs feront les fournitures et rendront lesdites réparations parfaites respectivement chacun en ce qui les concerne dans deux mois à conter d'aujourd'huy ...
ensuite a comparu honorable Mauris de feu Joseph Tabuy natif et habitant d'Humbres paroisse de Marlens qui a porté sa mise pour la construction des arbres, roues, rouets et tournures des deux moullins d'en haut soit part de Tamied relâchés à la dame marquise et à son fils par les révérendes dames et Abesse de Ste Catherine situés lesdits moullins rièsre cette ville en fournissant par ledit Tabuy les pièces nécessaires pour les deux arbres et deux roues, les deux rouets, les deux tornons, leurs tourillons pour le prix de 258 £ivres 10 Sols en fournissant par ledit Tabuys les bois pour les arbres bons et capables de même que le fût pour les lieuses soit cercles desdits arbres et torillions et lieuses des tournures...
[ADHS_74123_Tabellion_1739_6C332_f°297v_vue621 notaire Joseph AUDE]
Avec la Boucle locale ''Volt Fase'', les particuliers peuvent profiter d'une énergie verte locale
Le projet initié sous le mandat précédent est maintenant opérationnel.
Les habitants peuvent maintenant être raccordés à l’électricité produite à la centrale photovoltaïque. Ils consommeront ainsi une énergie solaire verte et décarbonée, excellente pour l’environnement.
Au cours d’une réunion d’information, les personnes intéressées ont été accueillies par le maire Jacques Dalex, la première adjointe déléguée à la transition écologique Jeannie Tremblay-Guettet et Anthony Parsons de la structure Corfou solaire du groupe Terre et lac, partenaires pour la centrale solaire au sol, la première en France. La production de la centrale équivaut à la consommation annuelle de 600 foyers. Une partie est maintenant disponible pour les particuliers.
Avec la production d’une énergie propre, renouvelable et non carbonée, le parc solaire concrétise maintenant la politique de transition énergétique engagée par la collectivité. C’est un outil pédagogique pour comprendre l’électricité photovoltaïque et encourager les économies d’énergie.
Au cours de la réunion, une quarantaine de personnes ont eu les réponses à leurs interrogations et vont pouvoir choisir leur nouveau fournisseur ILEC.
1ère question :Quel est son coût pour l'usager ?
La réponse apportée est que l'électricité fournie aux usagers n'est pas plus chère. Ainsi, il faut comprendre qu'elle serait fournie au même prix. L'économie générée provient de la revente à EDF de l'électricité produite, soit 45% pour la commune (55 % pour l'entreprise Corfou solaire), permettant de rembourser l'emprunt communal.
2e question :Qui est concerné ?
Uniquement les habitants de Faverges-Seythenex. L'électricité produite est destinée aussi à approvisionner les entreprises PME, PMI, artisans, commerçants et particuliers.
3e question :Quel est le montage financier ?
Le coût du projet est de 2 100 000 €. Les emprunts s'élèvent à 1 810 000 sur 20 ans à 1,5 %. Le taux de rentabilité est de 2,3 % à 20 ans – 6,5 % à 30 ans. Les impôts sont d'environ 11 000 € / an pour la Com.com, et enfin le loyer du terrain est de 4 000 € /an destiné à la commune.
Pour s’informer et adhérer, rendez-vous sur www.voltfase.fr
La commune de Faverges a établi un dossier de ravalement pour le groupe scolaire du centre-ville, présenté et approuvé lors d’un conseil municipal.
C'est l'occasion de revenir sur l’histoire de ce groupe scolaire plus que centenaire.
Selon la monographie de l’instituteur Dunoyer : « La commune a construit à l’ouest de l’entrée de la ville, un magnifique groupe scolaire, inauguré le 18 octobre 1886. »
En 1881, à la demande du Conseil municipal d'alors, l'école publique congréganiste - en fonction depuis 1834 - fut laïcisée et installée provisoirement dans un local loué et appartenant à M. Pierre Maurice Blanc, neveu du ci-devant baron.
Grâce à une forte subvention de l'Etat (150.000 francs), la construction d'un groupe scolaire magnifique a débuté en 1883 pour un montant de 10 000 francs de terrain (12.175 m2) et 140 000 francs de construction. L’école communale élémentaire était composée de 3 salles de 60 m2, un atelier de 30 m2, un préau couvert et une cour de 1 150 m2. Le cours complémentaire possédait 3 salles de 42 m2 et un atelier de 22m2, une cour et un préau. L’étage était destiné à une salle de dessin, la bibliothèque et 20 pièces de logement des instituteurs…
« En 1888, il était occupé par deux écoles publiques de garçons et de filles et deux classes de cours complémentaire qui leur étaient annexées. »
Le fronton de l’entrée principale du groupe scolaire René-Cassin comporte la date de 1885, qui correspond à la fin de construction. Une horloge y est bien en évidence ainsi que le blason de la commune. Devant l’école, le monument aux morts pour la France a été érigé début novembre 1925 et inauguré le 11 novembre 1926.
Le cours complémentaire est devenu école primaire puis a hébergé le collège de Faverges, dirigé à l’époque par Jean Lachenal, instituteur devenu principal.
Un nouveau bâtiment Collège d'Enseignement Général (CEG) a été construit sous les mandats de Marcel Piquand et Louis Berger, sur la route de Favergettes, et ouvert en 1966. Il honore actuellement son premier principal et a pris le nom de Collège Jean-Lachenal. "Source : association Histoire et Patrimoine des Sources du lac d'Annecy "
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Dans le pays de Faverges, au revers de la dent de Cons et sous le Champ-Belon, tourné vers le nord, se voit un petit domaine, connu sous le nom de la Biolle.
Au-dessous de ce domaine, sort du rocher un petit filet d'eau tombant dans un bassin (belle vasque taillée) et autour de celui-ci s'étend circulairement une jolie petit place, munie de bancs où reposent au frais, en été, les promeneurs. Aboutissant à cette petite place et le long de la colline, court un petit chemin, né sous le château de Faverges, qui, après avoir longé la Fabrique de Soieries et vu sur son passage de vieilles mais pittoresques maisons, se hâte, en laissant la fontaine du Tové, de gagner Grangeneuve et Sainte-Colombe.
Lorsque les oisifs, assis au frais, autour de la fontaine, contemplent au loin le village de Saint-Ferréol si gracieusement établi dans le plus beau recoin du plateau de Faverges, la petite flèche de son blanc clocher, ces maisons groupées nombreuses, quand ils voient ce pays fortuné relié à Faverges par le Noyeray et le vignoble du Borbouillon et que leurs regards errent sur la plaine fertile et vont de la corne de la montagne de Nant-Belet aux deux pointes d'Arclosan, - ces oisifs ne se doutent pas que là, derrière eux, se trouve un massif qui recèle en son sein des merveilles qui s'empareraient de leur âme d'une manière bien plus saisissante que le beau paysage que nous venons de nommer.
La Fontaine qui bruit si doucettement à leur oreille en les invitant à s'assoupir, s'appelle La Fontaine du Tové. Ce nom caractéristique vous dit que l'intérêt du massif recèle en quantité de la chaux qui sort avec elle et s'étend sur la surface de la colline en croûtes de tuf.
Or, autrefois, au temps où les Mirmidons et les Gnômes, ces êtres à la petite taille, haut d'un demi-pied, à l'aspect bizarre, la tête plus grosse que ne le demandait le reste du corps, mais au corps et à l'âme actifs, groupaient des merveilles partout sur la surface du globe, comme les colonies de fourmis dans les grandes sapinières. Le Champ-Belon au-dessus de Faverges avait su attirer une nombreuse tribu de Gnômes.
Le point choisi avait des qualités spéciales pour attirer leur attention et les inviter à mettre en œuvre leurs aptitudes. C'était l'extrémité d'une colline, c'est-à-dire la base du Champ-Belon dont le crêt n'existait pas alors. Cette colline était assez élevée au-dessus de la plaine pour ne pas être exposée aux inondations et sa surface, qui s'étendait de la dent de Cons aux villages de Verchères et des Gras, était large assez pour les constructions dont les Gnômes avaient coutume.
Les Gnômes du Champ-Belon avait comme spécialité la construction en maçonnerie.
Aussitôt arrivés, ils se mirent à l’œuvre et bâtirent une ville. Ils étaient là, maniant la truelle et le marteau microscopiques, étendant les confins de leur cité, alignant les rues, bâtissant palais et demeures, taillant des blocs minuscules et délayant le lait de chaux, - sans fin, sans relâche, avec l'ardeur et la faculté des êtres qui n'ont pas la nécessité de s'arrêter pour le repos et l'alimentation. Ces petits êtres n'avaient, en effet, aucun besoin corporel, autre qu'une activité prodigieuse et la nécessité de se réunir nombreux, comme leurs cousines en construction les diligentes fourmis.
Leur ville, modèle en petit des cités de notre temps, avait ses canaux. La Fontaine du Pertuiset, qui sort de terre sur la route qui conduit à Tamié, fournissait le petit débit d'eau nécessaire aux Gnômes qui l'employaient : cette eau traversait le Champ-Belon dans toute sa largeur et après avoir servi à leur cité allait déboucher au Tové. Son volume était plus considérable qu'il ne l'est actuellement, parce que les hommes n'avaient pas encore pris la moitié de la source pour la conduire au château qui domine Faverges.
Petit à petit, s'étant étendus en surface et voulant se construire des travaux de défense, les Gnômes résolurent, suivant leur habitude, de bâtir en hauteur, en élevant au-dessus de leur propre ville, qui devint ainsi souterraine, un fort redoutable. Au bout de quelques siècles de ce travail, surgit au-dessus du point où est Faverges, entre cette ville et le village de Verchères, le Crêt de Champ-Belon. Puis ils poussèrent, vers les côtés où leur ville était ouverte, d'autres travaux de défense, et c'est ainsi qu'avancèrent leur promontoire, du côté du couchant, soit la pointe du château, soit celle de la Curiale ; tout à côté, la carrière de pierre noire actuelle servit de support à la sortie générale de la petite ville, qui se trouvait à la Biolle même.
De cette manière, les Gnômes s'étaient mis à l'abri des incursions de leurs ennemis.
La demeure souterraine était bâtie en matériaux blancs, tous faits de la chaux la plus étincelante ; mais le reste était composé de matériaux moins purs.
Nos amis les Gnômes vivaient actifs, ciselant toujours, bâtissant encore et remplissant leur vie sans fin de merveilles en maçonnerie et taille de pierre, pendant qu'une autre tribu de leurs parents, ceux-ci maréchaux et forgerons, dont nous raconterons quelque jour l'histoire, habitaient et travaillaient également sans relâche sous la montagne du Nant-Belet.
Mais les temps marchaient et le monde arrivant à une nouvelle période, nos Gnômes actifs virent un jour avec effroi arriver une race plus grande, bâtissant non plus comme eux, au centre des collines, mais toujours au grand air et durent, à la fin, partir pour des pays moins peuplés, abandonnant leurs merveilles microscopiques et leurs demeures à l'injure des siècles qui ne respectent rien.
Seules, quelques familles restèrent dans la ville abandonnée ; et de l'une d'entr'elles notamment sortirent les Sarvans familiers qui hantent les étables de la vallée.
Dans le temps de la splendeur gnômique, les eaux du canal de la cité qui débouchaient au Tové, au-dessous de la porte de la Biolle, étaient limpides et pures comme celles du ''Biel'' actuel de Faverges ; mais l'abandon forcé de la ville et le délabrement qui le suit toujours, accumulant ruines sur ruines, troublèrent la limpidité du petit fleuve souterrain des débris des anciennes constructions et depuis lors, la fontaine, qui en est toujours le déversoir, crépit la surface de la colline d'une éternelle couche de tuf. C'est de là que lui vient son nom de Tové.
Voudriez-vous sur place contrôler mon récit ? Asseyez-vous auprès de la fontaine, prêtez l'oreille et écoutez-la bruire dans son petit bassin ; ne croiriez-vous pas entendre le lointain et dernier murmure d'une ville qui s'endort ? …
Dans tous les cas, la propriété de la Biolle appartient encore à une vieille famille de maçons et d'entrepreneurs, à la famille Carrier, nom significatif attestant, lui aussi, la vérité de l'histoire que je raconte, et le dernier mais authentique représentant des Gnômes, amis du Tové, est un des membres de cette famille, une des intelligences de Faverges les plus vives dans un corps frêle.
D'autre part, la tribu nombreuse qui la première travailla comme une fourmilière et avec son activité connue sur le Champ-Belon, n'aurait-elle pas été la cause de ce que Faverges est devenue une ville industrielle et populeuse, et ne serait-ce pas à son influence, comme un sort heureux jeté sur ce petit pays que nous devrions la Soierie, ses usines, et sa grande population ouvrière ? Il y a des influences de ce genre sur les destinées de ce monde.
Le petit coin du Tové a séduit plus d'un esprit sérieux, charmé beaucoup d'âmes sensibles, reposé des corps fatigués et étanché la soif des voyageurs et des touristes avec son eau bienfaisante, dont les vertus sont un héritage des bons Gnômes, premiers colons du pays. Aussi n'a-t-elle rien à envier à des coins plus fortunés. La gloire lui a souri, on l'aime et on l'a chantée et en des vers qu'on n'oublie pas dans le pays de Faverges.
Et voilà ce qu'à l'oreille du promoteur qui, près d'elle, jouit du paysage que nous avons essayé de décrire, ou s'assoupit un instant pendant les beaux jours, voilà ce que raconte en son léger murmure La Fontaine du Tové.
Nota : Possesseurs de cartes, photos ou documents anciens : Confiez-les à l'association "Histoire et Patrimoine", Association des Sources du lac d'Annecy qui saura les valoriser au profit de la collectivité, comme elle le fait depuis plus de 40 années. (Ainsi, vos documents ne resteront pas remisés dans des tiroirs pour y dormir à jamais ou pour s'y perdre lors d'une succession). Contact sur le blog ou au 04 50 44 53 76.
Pour inaugurer les derniers grands travaux de la commune, les autorités municipales ont convié M. Le Préfet de la Haute-Savoie et MM. les Parlementaires du département pour la journée du 3 juillet, durant laquelle 21 sociétés de gymnastique ont participé au concours de la Fédération des sociétés savoyardes.
Les 2, 3 et 4 juillet 1938, la « XIXe fête fédérale de Gymnastique des Deux Savoies » est ainsi organisée à Faverges. L'entrée de la cité, du côté d'Annecy, a été décorée pour l'occasion d'un immense « fer à cheval, orné de clous », emblème de la ville. (photo P.Mysse)
Le samedi 3 juillet, selon le programme initialement prévu, les diverses inaugurations eurent lieu, la station de pompage sur la Place de la Fontaine, la route de Frontenex au Planchard, et enfin le retour au Foyer municipal, récemment terminé, avec sa salle de 450 places, ses cuisines et ses bains-douches au sous-sol.
En soirée, le temps devait malheureusement gâter l'enthousiasme légitime et un sérieux coup de vent abattit l'arc de triomphe la veille de la grande fête qui dût se dérouler dans les salles.
La Favergienne, association laïque, en 1948
Dimanche matin, il pleut. Et les gymnastes évoluent à l'abri des intempéries, dans les salles. A 18 heures, a lieu la distribution des récompenses et les bals terminent la fête. Dans l'après-midi, quelques rayons de soleil permirent au nombreux public de profiter allègrement du pavoisement des rues et du concours des quartiers. De joyeuses troupes d'enfants parcouraient les rues, au son des clairons et des trombones des adultes.
Parmi les participants à la XIXe fête fédérale de Gymnastique des deux Savoies, la société laïque de « La Favergienne » remporta le 1er prix en catégorie supérieure du concours en simultané avec 575 points chez les adultes, et 678,40 points chez les Pupilles.
Lors de la Fête de nuit qui terminait les festivités, les gymnastes se distinguèrent également en remportant le 2e prix des Ballets.
L'Espérance profita de cette journée qui fut aussi celle de l'inauguration du Foyer municipal pour immortaliser leur groupe, sur les escaliers monumentaux. (photo P.Mysse)
L'Espérance, association catholique, en 1948
Les gymnastes favergiens se sont toujours distingués sur les podiums jusqu'après la guerre de 1939-45.
Après cette époque, la politique nationale consista à développer l'exercice physique dans les écoles - les anciens se souviennent des grandes parades des "Lendis" qui se déployaient sur tous les stades du département, en fin d'année scolaire.
L'Espérance favergienne en 1960
Les jeunes filles ne restèrent pas sur la touche, comme ici à l'école ménagère de Faverges durant l'année 1954, où elles exprimaient leur agilité, souplesse et grâce sur une pelouse au-dessous du rocher de Viuz.
Plus tard, vinrent les sports du stade pour les jeunes hommes, et les majorettes pour les jeunes filles. Les compétitions développèrent grandement les activités physiques grâce aux sports de haut niveau et les Jeux Olympiques.
Recherches de renseignements sur la famille CANTON Jean Pierre - BARRACHIN Marie Joséphine de Marlens. Le père CANTON Alexandre vivait en 1873 au Bavey dessous avec toute sa famille : Jean Pierre (appelé ''Jean Marie'' au baptême) avait 5 ans quand le curé Ducretet a commencé l'inventaire de Marlens, par hameau et famille.
Pouvez-vous reconnaître des personnes sur la photo qui date du début du 20e siècle (1907) ?
Jeanne Mathilde Canton est la 3e (de G à D) assise en blanc au 1er rang, à droite de sa grand-mère paternelle Jeanne Barrachin (1841-1914) ...
Selon une descendante de la famille :
"Perso, je pense que la dame âgée à côté de Jeanne Mathilde pourrait être sa grand-mère paternelle Jeanne Barrachin. Elle est née en 1841 donc aurait dans les 70 ans sur la photo et est décédée en 1914 donc la photo date forcément d'avant.
De l'autre côté de Jeanne Mathilde, ce serait son petit frère Marius né en 1899, il aurait dans les 10-11 ans.
A gauche de Marius, ce serait leur maman, Marie-Joséphine Barrachin et, derrière Marius, ce serait Jean-Pierre Canton ? On ne le voit pas bien car la tête est coupée mais je trouve qu'il ressemble à la photo que j'ai de lui.
A droite de Jeanne Barrachin, je pense que c'est sa fille Marie, et ses enfants Henri-Pierre et Andrée-Sylvie sur leurs genoux.
Le fils ainé de Jeanne Barrachin a été déclaré impotent, ce serait celui tout à la droite de la 1ère rangée ?
Réponse en commentaires. Merci d'avance.
Personnes numérotées pour y adjoindre les noms :
1.- CANTON Hélène Juliette (fille de 13-14) (1905-1908), sans profession
2.- CANTON Pierre Henri (fils de 13-14) (1903-1921), célibataire
3.- CANTON Marie (Louise) (9e fille de 6) (1879-1963), ménagère célibataire
4.- CANTON Marius Eugène (fils de 7-9) (1899-1928), cultivateur
5.- CANTON Jeanne Mathilde (fille de 7-9) (1895-...), cultivatrice, ouvrière en soieries
6.- BARRACHIN BY Jeannette (1841-1914) l'ancêtre, veuve d' Alexandre CANTON, cultivatrice
7.- BARRACHIN Marie Joséphine ép.9 (1864-1915), cultivatrice
8.- CANTON (Jean) François (fils aîné reconnu) (1863-1939), cultivateur célibataire
9.- CANTON Jean Pierre (4e fils de 6) (ép.7) (1868-1952), cultivateur
10.- non identifiable
11.- CURTON Marie Franceline (ép.12) (d'Ugine) (1866-1938), cultivatrice
12.- CANTON Joseph (5e fils de 6) (ép.11) (1870-1958), cultivateur
Madame Brigitte Boisson maire-adjointe aux sports et à la vie associative représentait la municipalité à l'au-revoir du départ de Jean Pierre CLAIR et Jacqueline PICART de notre association et de la commune, pour rejoindre Gérardmer leur commune vosgienne d'enfance où de nombreux amis et familles les attendent.
- Jean Pierre a intégré le Club de Philatélie Cartophilie et Généalogie avec sa conjointe Jacqueline en 1999. À la suite de la démission de la trésorière Mme Andrée DAVIET, il a accepté de s'occuper de la trésorerie pour laquelle il avait établi un logiciel de comptes, jusqu'à la dernière assemblée générale de février 2021, soit durant 20 années.
À titre personnel il s'occupait de Philatélie (échanges de timbres de France et du monde).
Au sein du Club, il avait pris en charge la gestion des Cartes postales. Très bricoleur, il tenait en état le matériel d'exposition.
- Jacqueline a intégré le Club à la même époque et participait activement aux expositions qu'elle agrémentait de ses œuvres personnelles, travail au crochet, point de croix, paniers en osier ...
Active collectionneuse, elle savait aussi présenter agréablement ses marques-pages, et avait monté une collection d'une cinquantaine de feuilles sur les ponts car elle aimait beaucoup celui de Seythenex où le couple s'était installé.
En outre, Jean Pierre était président des Seythenayords, les anciens de Seythenex. Il chantait au sein de la chorale de Marlens "l'Air de rien", et faisait partie de l'Espérance favergienne.
Jacqueline était une brillante athlète de l'Espérance également, participant à de longues courses comme le Marathon de New-York ou la Diagonale des Fous à la Réunion (65 heures de course). Depuis, elle était devenue juge de course d'athlétisme.
En ces temps de Covid-19, un certain nombre de membres n'avait pas pu leur faire l'honneur d'être présent, mais leur pensée et leur cœur les accompagnaient ...
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Histoire et Patrimoine des Sources du Lac d'Annecy
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