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21 juin 2015 7 21 /06 /juin /2015 19:23

« En histoire plus qu'ailleurs, la fiabilité des sources est capitale et doit être un des premiers soucis de tout chercheur, si ce n'est son obsession première. À tous les niveaux, tout doit être vérifié. Une erreur peut se glisser partout, dans un commentaire verbal, dans une brochure d'association, dans un compte-rendu d'interview, dans un livre ou une base de données. À tout chercheur, à tout historien de le savoir et de toujours faire preuve de défiance, tant vis-à-vis d'un autre chercheur que d'un acte ou écrit officiel. » ainsi commençait mon dernier article !

Et j'ajoutais que « ce n'est pas parce que l'information se trouve sur Internet ou dans un livre que cette information est garantie ! »

C'est ainsi que notre commune se trouve confrontée à cet énorme problème de vérité historique dans la petite brochure sur Jean Cochet, parue en 2010 mais titrée 2009, sous les plumes de Guy Brassoud et René Faré. Ces deux auteurs ont réalisé un excellent travail de recherches. On ne peut malheureusement pas en dire autant de la partie historique. En page 6, un article prétend qu'il existait au XVIIIe siècle 28 artifices dans la ville, dénombrés précisément, se basant sur des études parues dans des brochures précédentes éditées par les mêmes responsables, mélangeant ainsi aisément les époques, additionnant les artifices tout au long des siècles au fur et à mesure que Robert Tissot les citait. Mais A. P. ne se préoccupe nullement de savoir si ces artifices occupaient la même place et avaient le même propriétaire ou l'un de ses descendants. Il présente en page suivante un plan, copié de celui d'Henri Baud paru en 1990 (mais sans citer son ouvrage contrairement à R.Tissot qui est cité huit fois !)

Mappe du centre de Faverges dessinée par Henri Baud en 1990

Mappe du centre de Faverges dessinée par Henri Baud en 1990

Henri Baud fait beaucoup d'erreurs que A.P. a tenté de corriger. Celui-ci ajoute quelques artifices, change de place les bâtiments et les dénomme à sa façon, semblant ignorer totalement qu'il s'agit de la Mappe de 1732, et pourtant – ô comble ! - il avise le lecteur que les n° entre parenthèses renvoient aux parcelles de la mappe. Mais il ne distingue plus que 18 artifices alors qu'il en citait 28 ! Étonnant !

Mappe du centre de Faverges d'A.P. copiée et complétée en 2009

Mappe du centre de Faverges d'A.P. copiée et complétée en 2009

Un comparatif avec la mappe elle-même fait apparaître pas moins de vingt erreurs, tant de numéros, d'emplacement d'artifice, de passage du biel, à l'air libre ou non, d'alignement de rues, situant même une tannerie là où se trouvaient les archives communales, et quatre clouteries et un rebattoir à cuivre là où ne s'élevait qu'une masure. En voici un aperçu :

Parcelle 330 : scie et non battoir, foulon ...

Parcelle 1313 : Archives et non tannerie

Parcelle 1314 : Maison communale non tannerie

Parcelle 1347 : Une seule clouterie et non deux

Parcelle 1348 : Église et non chapelle

Parcelle 1982 : moulin et non papeterie

Parcelle 1997 : masure et non battoir

Parcelle 1998 : masure et non chaudronnerie

Parcelle 2020 : masure et non 4 clouteries et rebattoir à cuivre

Les extraits correspondants du Livre des Transports de Faverges sont pourtant clairement lisibles :

Les vrais noms des artifices extraits du Livre des Transports de Faverges

Les vrais noms des artifices extraits du Livre des Transports de Faverges

Bien évidemment, les repreneurs a posteriori de ces renseignements ne pourront que répéter les mêmes erreurs relevées dans les brochures correspondantes.

Mais ''Peu lui chaut'', au président de cette association, qui fait parfois de la ''gynécologie'' pour clabauder.

En pages 18-19-53 de l'ouvrage, se trouve la généalogie de Jean Cochet, basée sur des travaux ne lui appartenant pas mais qu'il a allègrement manipulés à sa guise, sans offrir de relecture au rédacteur avant impression. La page 19 est un véritable « MASSACRE » de la vie de la famille du personnage étudié. Il lui est plus facile de s'attribuer le travail des auteurs que de faire des recherches qui ne mènent « qu'à ce qui existe déjà ! » a-t-il la prétention d'ajouter. S'il n'est pas chercheur, que fait-il depuis 40 ans ? Cela lui octroierait-il le droit de piller les ouvrages, de copier les photos pour ses expositions ? Une surveillance accrue sera dorénavant exercée sur ses publications. Il a été averti d'ailleurs qu'une plainte serait déposée pour atteinte au Copyright.

Faire de l'histoire, ce n'est pas faire le clown devant un public !

''Prôner l'utilisation de Facebook sous prétexte que Wikipédia comporte des erreurs'' est le choix qu'ont fait ces personnes. Dans ce cas, on se garde bien d'écrire des sujets d'histoire locale afin de ne pas prêter le flanc à la critique, sinon il faut avancer les preuves, avec des sources fiables, et non se citer soi-même.

Comparatif entre le vrai Faverges de 1732 et le Faverges erroné de 2009

Comparatif entre le vrai Faverges de 1732 et le Faverges erroné de 2009

Comparaison des plans de 1990 et 2009 avec la mappe de 1732

Comparaison des plans de 1990 et 2009 avec la mappe de 1732

PS : Le décès de Guy Brassoud, historien social, qui s'était beaucoup impliqué dans les recherches sur Jean Cochet, a empêché la publication de cette petite mise au point, en forme de respect pour sa mémoire.

En outre, dans cet article, les commentaires ont été interdits.

Seuls les commentaires directs en boîte mail sont acceptés afin d'éviter les messages injurieux, tels ceux de la trésorière L.P.

© Bernard Pajani – juin 2015 - Histoire et Patrimoine des souces du Lac d'Annecy

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12 juin 2015 5 12 /06 /juin /2015 09:23

Et si c'était faux ?

En histoire plus qu'ailleurs, la fiabilité des sources est capitale et doit être un des premiers soucis, si ce n'est l'obsession première de tout chercheur. À tous les niveaux, tout doit être vérifié. Une erreur peut se glisser partout, dans un commentaire verbal, dans une brochure d'association, dans un compte-rendu d'interview, dans un livre ou une base de données. À tout chercheur, à tout historien de le savoir et de toujours faire preuve de défiance, tant vis-à-vis d'un autre chercheur que d'un acte ou écrit officiel.

En outre, ce n'est pas parce que l'information se trouve sur Internet ou dans un livre que cette information est garantie ! N'importe qui peut décider de publier un livre, une brochure en l'éditant ''à compte d'auteur'' ou par une association, autrement dit en payant un imprimeur qui le fabriquera sans vérifier son orthographe ni son contenu.

Bien des publications des siècles précédents, volontiers complaisantes, faisaient état de renseignements non prouvés et, qui plus est, bien souvent en se copiant les uns les autres.

Un ouvrage sérieux se doit de citer ses sources de façon précise (avec, pour les documents d'archives, l'indication de leur lieu de conservation et de leur cote afin de pouvoir s'y reporter). Il en est de même dans le texte d'un chercheur publié dans le bulletin d'une association, y compris – même si c'est plus rare – dans une publication généalogique.

Quand la source indiquée devient uniquement un bulletin d'association lui-même, sans aucune indication du document original qui a permis à cet historien intermédiaire de développer son argumentation, on tombe dans le flou absolu. Cet historien peut être un chercheur débutant, qui fera des progrès,mais dont les recherches, en leur état, peuvent contenir des erreurs, à commencer par des erreurs sur les lieux, les patronymes, mal identifiés par quelqu'un manquant d'expérience en paléographie, sans connaissance non plus du latin.

Normalement, un bon chercheur, un bon historien doit indiquer non seulement les références précises de ses informations (dates et lieux des événements ou actes) mais aussi et obligatoirement en donner les cotes d'archives.

Beaucoup de bases de données ont été réalisées dans les années 1980, à partir de dépouillements menés dans le cadre de contrat TUC (travaux d'utilité collective), par des jeunes souvent très peu ou très mal formés, qui ont mal lu les documents, et dont les relevés n'ont pas été contrôlés. Plus récemment, on a pu trouver une « honorable » qui était devenue une « honble » par méconnaissance de la paléographie, sans compter les innombrables erreurs de transcription qui sont une des conséquences de la transformation de la culture en commerce touristique : il faut terminer au plus tôt, sans vérification approfondie mais aussi sans étude comparative.

Exemples de documents posant problème :

La S.S.H.A. supprime les sources des renseignements, et se contente d'une bibliographie (il est impossible de travailler à partir d'un document ... il faut refaire le propre travail de l'auteur).

Des thèses d'étudiants pourtant très documentées (Christophe Tonin, Catherine Brun ...) ont fait de nombreuses références à des bulletins d'association locale (c'est l'histoire de l'homme qui a vu l'homme ... qui a vu l'homme ... qui a vu l'ours !).

L'erreur répétée par deux ou plusieurs cousins sur Geneanet ne donne pas une certitude (il revient à chacun de revenir aux sources pour éviter de se laisser embarquer sur une fausse piste !).

Ainsi faire référence à un seul auteur, tel que Constantin-Désormaux pour indiquer que le torrent de Saint-Ruph s'appelle ''la Glière'', confondant le ruisseau (objet liquide) et le lieu de ''la Glaire'' (objet solide) est une faute ! Tous les auteurs, même ces deux patoisants, sont unanimes à désigner ''la glière'', comme étant la grève graveleuse sur laquelle se déposent les cailloux, galets et sables en bordure d'une rivière, quel que soit son nom. L'avoir fait inscrire dans le marbre du parcours du biel caractérise la ''réflexion limitée'' du grossier personnage, qui n'est pas à un abus de langage près.

Le but hagiographique de l'individu ne fait aucun doute !

L'Eau morte traverse Faverges depuis le Villaret

L'Eau morte traverse Faverges depuis le Villaret

L'Eau morte traverse Faverges depuis le Villaret, puis les villages de Giez et Doussard, avant de se déverser dans le lac d'Annecy, au lieu-dit "Glière".

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20 mai 2015 3 20 /05 /mai /2015 05:00

Dans un précédent article, il était démontré que le nom de "Glière" attribué à une rivière était une hérésie, puisque ce nom ne s'applique qu'à la grève sur laquelle le torrent, quel qu'il soit, déverse ses graviers.

L'on pourra avantageusement s'y référer, car la démonstration en a été faite. De nombreux documents, dès les temps anciens, le démontrent également.

Mais, n'allons pas si loin, restons en 1914.

Voici la transcription intégrale de deux articles parus le samedi 4 avril 1914 dans l'hebdomadaire "L'Industriel Savoisien", [feuille d'Annonces de la Zone, journal du commerce et de l'agriculture de la Haute-Savoie [PER 58-2]]

 

Samedi 4 avril 1914

Faverges.- Le mauvais temps

Le mauvais temps a sévi pendant quelques jours, avec une violence rare, dans toute la région, occasionnant des dégâts matériels assez importants. Une pluie diluvienne, qu'accompagnait un vent très fort, soufflant en tempête, est venue enfler nos cours d'eau, qui sont sortis de leur lit.

Le lac d'Annecy a grossi démesurément, l'écoulement étant en partie arrêtée par le barrage construit sur le Thiou pour les travaux d'égout ; des inondations se sont produites au Paquier, à Albigny, et surtout les bords, de sorte que, dimanche, ont dû se rappeler de crever, pour la quatrième fois, le barrage.

Le Fier a causé des dégâts sur ses rives ; il a atteint les galeries aux Gorges du Fier. Dans la journée de dimanche, on pouvait voir des troncs d'arbres transportés par les flots tumultueux du torrent.

Le torrent la Chaise, qui descend de Serraval et va se jeter dans l'Arly, a raviné, à la limite des deux départements, au lieu-dit Champs-Froids, la ligne du chemin de fer d'Annecy à Albertville, ne laissant que les rails à plomb et empêchant la circulation des trains, en nécessitant un transbordement. Les trains de dimanche matin ont subi l'un 20 minutes, l'autre 1 h 30 de retard. Tous les Champs-Froids sont sous l'eau.

Le torrent de Saint-Ruph, qui descend de Tamié et de Saint-Ruph, grossi, sous le village de Mercier, des sources des marais, a couvert, au pont Carrier, la route départementale sur une longueur de 300 mètres et une hauteur de 1 mètre d'eau ;  

plus loin, le même torrent, devenu l'Eau-Morte, grossi encore et de nouveau des sources des marais et des torrents de Giez, a couvert encore une fois la même route, au Pont-Rouge, sur une longueur de 400 mètres et une hauteur de 0 m 60 d'eau. Tous les terrains en amont forment un lac.

Le torrent de Montmin, en aval du village du Villard, est tombé sur la route.

Le torrent de Prabornon, entre Mercier et Vesonne, a remblayé le chemin de Faverges à Vesonne de 0 m 60 de gravier.

Il en est de même de son voisin, le torrent des Pareuses.

La source de trop-plein, le célèbre Bourbouillon, qui sort, après les grandes pluies, entre Viuz-Faverges et le Noyeray, a jailli à 60 cm de hauteur, inondant toute la plaine des Bourbouillons et des Prés d'Enfer. (Industriel Savoisien_PER58-2_1914-03-14)

Inondations de l'Eau Morte

et le second, d'un autre auteur écrivant dans "Le Républicain Savoyard", [Journal des nouvelles politiques, agricoles, commerciales, artistiques et littéraires de la Savoie et de la Haute-Savoie, paraissant à Annecy [PER 294-17]] paru le 4 avril 1914.

Samedi 4 avril 1914

Faverges.- Le mauvais temps

Le torrent la Chaise, qui descend de Serraval et va se jeter dans l'Arly, a raviné, à la limite des deux départements, au lieu-dit Champs-froids, la ligne du chemin de fer d'Annecy à Albertville.

Le torrent de Saint-Ruph, qui descend de Tamié et du col d'Orgeval, grossi, sous le village de Mercier, des sources des marais, a couvert, au pont Carrier, les routes départementales sur une longueur de 300 mètres et une hauteur de un mètre d'eau . 

Plus loin, le même torrent, devenu l'Eau-Morte, grossi encore des sources des marais et des torrents de Giez, a couvert encore une fois la même route, au Pont-Rouge, sur une longueur de 400 mètres et une hauteur de 0 m 60 d'eau. Tous les terrains en amont forment un lac.

Le torrent de Montmin, en aval du village du Villard, est tombé sur la route.

Le torrent de Prabornon, entre Mercier et Vesonne, a remblayé le chemin de Faverges à Vesonne de 0 m 60 de gravier.

Il en est de même de son voisin le torrent des Pareuses.

La source de trop-plein, le célèbre Bourbouillon, qui sort après les grandes pluies, entre Viuz-Faverges et le Noyeray, a jailli à 60 cm de hauteur, inondant toute la plaine des Bourbouillons et des Prés d'Enfer.

On ne compte plus les ravinement et les dégâts sur les routes et les chemins, particulièrement sur la route départementale et sur celle de Serraval.

Le Fier, lui aussi, a causé des dégâts sur ses rives, il a atteint les fameuses galeries des gorges.

En ce qui concerne plus spécialement la ligne P.L.M. ravinée, elle était menacée dans son gros œuvre. Aussitôt, MM. Duron, inspecteur et Charvin, conducteur de la voie, à Faverges, à la tête d'une équipe d'une vingtaine de poseurs, s'occupèrent de pousser la ligne ferrée sur la partie nord du remblai qui n'avait pas subi de dégâts et ensuite de projeter du gravier dans les ravinements de Mongové ; mais cet apport de gravier était de la plus grande difficulté parce qu'il devait être monté sur le remblai de la ligne qui domine la route, puis chargé sur le wagonnet en pleine ligne.

Pendant les journées de lundi 9 et de mardi 10, les trains purent passer à petite allure.

Dans la nuit de mardi à mercredi, la pluie étant tombée sans discontinuer, le torrent fit de nouveaux dégâts qui forcèrent les transbordements dès le mercredi matin. Les trains subirent de ce fait des retards assez sérieux.

La compagnie, aussitôt que le temps l'a permis, a procédé à la construction de gros travaux de protection. Elle a également travaillé à sauvegarder ce qui reste de la ligne. (Le Républicain Savoyard_PER294-17_1914-04-04)

 

Chacun pourra consulter ces articles dans l'exposition présentée dans le hall de l'Office du Tourisme de Faverges, du lundi 04 au samedi 23 mai 2015, ainsi que dans la "Chronique Favergienne de l'année 1914", qui a été publiée en 2014.

Plus de renseignements au 04 50 44 53 76

CPCGF : phila.faverges74@wanadoo.fr

 

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27 juin 2014 5 27 /06 /juin /2014 04:00

 Rencontre musicale autour du Biel de Faverges

Ce soir vendredi 27 juin, au boulodrome de la Glière, l'atelier Nautilus présentera une musique acousmatique autour de textes sur le Biel. Rendez-vous dès avant 19 heures.


 La publication sur le Biel de Faverges

Une publication sur le Biel de Faverges sera dévoilée en première lecture lors de l'assemblée générale du cercle des collectionneurs favergiens qui se tiendra ce vendredi 17 janvier, dès 18h30, salle 203 de la Maison des Associations. Après les traditionnels points de l'ordre du jour qui seront débattus entre les membres actifs, le président Bernard Pajani présentera l'ouvrage édité par le Club, entièrement dédié au Biel qui traverse le centre-ville de Faverges. A l'aide de cartes postales de sa collection et de celle d'Albert Ramella-Pezza, et avec l'appui du cadastre sarde de 1732, les 15 artifices sont décrits successivement depuis la Source située en amont du boulodrome de la Glière, jusqu'à la plaine au-delà du Thovey.

Le Biel de Faverges - 30 pages couleursLa publication a déjà fait l'objet d'un enregistrement de l'atelier de mémoire sonore ''Nautilus'' par Philippe Blanchard qui accompagnera musicalement les textes de l'auteur.

Depuis ''l'Arlésienne de Faverges'', papeterie citée dès 1350, mais jamais découverte ni décrite par aucun historien, jusqu'au moulin Gamonet-Demaison qui entraînait encore récemment une scierie, le chercheur assidu des Archives s'applique à situer très précisément chaque ouvrage, papeterie, moulin, battoir, clouterie, tannerie et foulon qui ont fait le ''Faverges'' d'hier, dont le nom provient du latin ''fabrica, fabricae, fabricas'' signifiant ''Les Fabriques''.

On y apprendra également que la Glière n'a jamais été le nom officiel du torrent mais qu'il s'agit des abords graveleux sur lesquels s'étendent les graviers apportés par le torrent du Saint-Ruph, comme en d'autres lieux de France.

Si l'Histoire de Faverges vous intéresse et que vous désiriez participer aux travaux des Collectionneurs Favergiens, rejoignez le Cercle Philatélique, Cartophile et Généalogique qui ouvre une section d'Histoire et Patrimoine. Renseignements auprès du Président au 09 51 70 80 06.

Le-Biel-de-Faverges-presente-par-Bernard-Pajani.JPG

Le président Bernard Pajani présente son ouvrage récent, tout en couleurs, édité par les Editions du Pré du CPCGF, dont les Collectionneurs Favergiens ont eu la primeur, lors de leur assemblée générale 2014.

Voir le Fichier : Bon_de_Commande_des_Editions_du_Pre.pdf

2013-01-16-Le-Biel-de-Faverges.jpg1er Extrait

La date estimée de la construction du Biel

 

L'existence du canal du ''biel'' se trouve confirmée par la présence même d'artifices dans le bourg de Faverges.

En effet, l'origine du nom de Faverges est ''Fabricas'' provenant du latin ''fabrica, fabricae'' qui se traduit par ''atelier, fabrique ou forge''. Au pluriel, ''fabricas'' signifie ''les fabriques''. Cette mention apparaît en 11121,dans un acte de reconnaissance de Berlion ''de castro quod dicitur Fabricas'' soitBerlion''du château qui est dit Les Fabriques''et de son frère Guilfredus (= Godefroy) qui cèdent et rendent à l'église de Saint-Jean-de-Maurienne tout ce qu'ils possèdent des revenus d'autres églises dans le même diocèse, sous menace d'excommunication.

A cette époque, ce n'est que la force de l'eau canalisée qui pouvait faire fonctionner ces fabriques, dans le bourg du même nom, soit le ''Faverges'' actuel. Aucune autre source d'énergie n'était disponible.

On trouve aussi des preuves de la présence d'un canal suite à la mention d'un pont, comme dans l'inventaire des Nobles de Pontverre, seigneurs d'Ugine qui tenaient en fief, en 1318 et 13492 des biens « jusqu'au pont de la ville près de la porte inférieure ». Ces possessions des Nobles de Pontverre donna le nom du mas qui fermait la ville, le ''mas de Pontverre'', contre lequel était située la Porte inférieure, que l'on découvre sur le tableau qu'a peint Prosper Dunant vers 1840. De même Noble Jacques de Monthouz, seigneur du Cheynet, reconnaît en13103des servis en faveur du Comte de Savoie et des usages de biens qu'il possède « du pont de Faverges en fief ancien, et du même pont inférieurement en fief nouveau », soit à la sortie de la ville, en direction d'Ugine.

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1 Regeste Genevois art.251 : ''Actus est hoc tertio nonas decembris, hora decima'' (= le 3e jour des nones de décembre soit le 7 décembre 1112 à 10 heures) in Chartes du diocèse de Maurienne, publiées par Mgr Billiet et l'abbé Ambrieux, dans Doc. Acad. Imp. Sav. Chambéry, 1861, t.II. p.22

2 Manuscrit Besson II, p.581

3 SA 115 n°6

2e Extrait

 

4°) Le rebattoir de cuivre du haut de la rue centrale - n°1359

Quelques maisons avant l'église, le "rebattoir" de cuivre avec sa forge appartient aux frères Maurice et Jean feu François EMIN en 16611.

Rebattoir de Cuivre n°1359En mai 17622, Patrice ARPIN fils de Jacques originaire de Montvalezan-sur-Seez en Tarentaise, habitant Faverges achète cette "masure" soit ''ruine'' d'un artifice à rebattre les "coupes de cuivre'' n°1359 ; il devra refaire les "chenaux" dans le ruisseau, un "arbre" de bois dur, la roue, le "plantement du rebattoir" avec le "manche du maillot"... En octobre, il signe une convention avecClaude feu Maurice PORTIER qui, dès janvier 17633, travaillera à son profit exclusif ''tout le cuivre vieux en rosette'', pour le temps de 9 années.

Le Sr Joseph fils de feu Patrice ARPIN cédera en 18064 à Alexis JACOUD cordonnier la maison dans laquelle existait le même "artifice à rebattre les coupes de cuivre et à mouliner le tabac'', sous le n°1359p. que ce dernier va céder finalement le 3 novembre 18135 au tanneur Charles François AILLOUD.

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1 1661 : notaire Noël Guigon 2E2632 p.124

2 Tabellion 1762 6c355 p.139 V°

3 Tabellion 1763 6c356 p.19

4 1806 : notaire André Prévost 2E2374 p.44

5 1813 : Q actes SS. privé VIII p.36

3e Extrait

Proche de l'église de Faverges et dans le passage situé entre eux, au n°1347, la clouterie "cloutrerie ou cloustrerie" relevait du fief des Soeurs de Sainte-Catherine d'Annecy, là où passait le biel.

Par successions consécu-tives, les héritiers vendent leur part personnelle, ce qui entraîne qu'elle devient la propriété de deux habitants, Maurice feu Nicolas CHAPUISAT et Louis feu Claude REVIL, en 1730. En ce lieu, il ne se trouve pas deux clouteries mais une seule, car Maurice CHAPUISAT est charpentier et Louis REVIL est ferronnier.

Clouterie-Chapuisat-Revil-.jpg

 

(la suite est à lire dans la brochure)

© Copyright juin 2014 CPCGF

phila.faverges74 AT wanadoo.fr

Autre blog à consulter : http://pajani.bernard.over-blog.com

La signification du Copyright est la suivante :

''Le droit d'auteur en France est régi par la loi

du 11 mars 1957 et la loi du 3 juillet 1985,

codifiées dans le code de la propriété intellectuelle"


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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 01:00

  Les Éditions du Pré

Le Cercle Philatélique Cartophile et Généalogique Favergien (CPCGF) possède des statuts qui lui permettent toutes activités dans tous les domaines indiqués :

« Cette association a pour but de favoriser et de développer le goût et l'étude de la philatélie, de la cartophilie, de la généalogie et de toute recherche thématique. »

La Philatélie s'est mise en place en 1978 avec la création du « Club Philatélique Favergien. »

Avec le Cercle Thématique de Savoie, la Cartophilie rejoint le CPF en 1995 pour créer ensemble le « Cercle Philatélique et Cartophile Favergien »

Après 30 années d'existence, une nouvelle activité, la Généalogie vient étoffer le CPCF en 2008, faisant ainsi la place au CPCGF, constitué de trois sections comprenant respectivement 23, 18 et 24 membres.

En cette année 2014, une dernière section va voir le jour avec une section thématique et la création de la « Section Histoire et PAtrimoine » dont les activités principales seront l'édition, la publication et la commercialisation d'ouvrages thématiques axés principalment sur l'Histoire et le Patrimoine du Pays de Faverges.

Voici les nouveautés avec sept ouvrages de trois auteurs différents (en attendant les suivants) :

  • Faverges et ses environs en 1906 (Ed. Bernard Pajani - 1982)

     

  • Couverture_Faverges-en-1906_vignette.jpg
  • Une famille savoyarde : les Charlet (Ed. Bernard Pajani - 2008)

  • Couverture-du-livre-Une-famille-savoyarde.jpg
  • L'incendie de Faverges du 19e avril 1783 (Ed. Bernard Pajani - 2010)

  • Couverture_Incendie_vignette.jpg
  • Les débuts de la compagnie des Pompiers de Faverges (Ed. Bernard Pajani - 2010)

  • Couverture-Pompiers_Vignette.jpg
  • La famille du Baron BLANC (Éditions du Pré - Bernard PAJANI- 2011) - 8,00 €uros

  • La-Famille-du-Baron-Blanc---opuscule-20-pages.jpg
  • Le Biel de Faverges (Éditions du Pré - Bernard PAJANI- 2013) - 12,00 €uros (tout en couleurs

  • Le Biel de Faverges - 30 pages couleurs
  • Le Bassin Favergien (Editions Alan SUTTON - Albert Ramella - 2007) - 21,00 €uros

Bassin-favergien---Albert-Ramella.jpg

Et

* dans la collection « Leçons de vie », un premier roman de l'auteur, Marc Robert CONSTANT :

  • L'Astrolabe (Éditions du Pré - Marc-R. Constant - 2011)

Tour finale avec Astrolabe

Des contacts sont en cours pour que d'autres auteurs rejoignent le collectif d'écrivains. Mais également, tout écrivain indépendant peut avoir une démarche directe en se rapprochant du CPCGF.

Une nouvelle adresse courriel : editionsdupre74@orange.fr

Une même adresse postale : 24, chemin de Pré la Dame - F - 74210 Faverges

Un même numéro de téléphone : 09 51 70 80 06

Un même site : http://phila.faverges74.over-blog.com

Un numéro SIRET : 495 - 367 - 575 - 00018

Les ouvrages sont en vente dans le commerce local, Carrefour Market, Intermarché, Maison de la Presse... ainsi qu'au siège du CPCGF.

La livraison est gratuite sur le canton de Faverges.

 

Vous pouvez imprimer le Bon de commande ci-dessous pour envoyer la commande :

Voir le Fichier : Bon_de_Commande_des_Editions_du_Pre.pdf

 

Paiement par chèque au nom du Cercle "CPCGF - Editions du Pré".

Depliant-de-vente-Editions-du-Pre.jpg

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20 juillet 2011 3 20 /07 /juillet /2011 18:00

 

L'incendie de Faverges du 19e avril 1783

Plan  du  livre

 

1°) Le sinistre (page 5)

  • Description du sinistre par le recteur DELACHENAL (page 6)
    L'origine du sinistre (page 8)
    Les archives (page 11)
    Les décédés (page 12)
    Les maisons, granges et artifices (page 14)
    Les soixante-trois foyers dévastés (page 16)
    Le Bourg de Faverges au XVIIIe siècle (page 17)
    Composition du bourg (page 18)
    Le Mas du Thové, situé « au Doucet » (page 19)
    Le Mas dit Le Cudray (page 22)
    Le Mas de Pontverre (page 25)
    Le Mas de la Rue Tendante du Couchant (page 29)
    Le Mas de la Rue de la Roche (page 33)
    Le Mas de la Rue Vieille (page 36)
    L'ampleur de l'incendie (page 41)
    La composition des soixante-trois ménages (page 42)
    Situation de fortune des habitants (page 45)
    Les aides et subsides obtenus (page 46)

2°) Les rapports et courriers successifs de l'année 1783 (page 48)

  • Rapport de l'intendant BALLADA (page 49)
    Acquis pour Marc EXERTIER (page 50)
    Vente pour Michelle DUPONT (page 51)
    Obligation pour Claude REVIL (page 53)
    Acte d'état pour Pierre DOUCET (page 54)
    Acquis pour Charles SUSCILLION (page 58)
    Subrogation pour Claude PATUEL (page 59)
    Subrogation pour Marc EXERTIER (page 60)
    Acquis pour Nicolas GUIGON (page 62)
    Cession pour Sieur André DESRIPPES (page 63)
    Élection d'Ami par André DESRIPPES (page 64)
    Acquis pour Maître Jean François PRÉVOST (page 67)
    Élection d'ami pour Jean François CHAPPELLAIN (page 69)
    Rénovation de rente pour Cathelin MONOD (page 70)
    Acte d'état en faveur de Nicolas GUIGON (page 74)
    Acte d'état et devis estimatif pour Michelle DUPONT (page 81)
    Supplique du papetier JACQUEMOUD (page 85)
    Échange d'entre Patrice ARPIN et Nicolas JOLY (page 86)
    Acte d'état pour Charles SUSCILLON et Marc EXERTIER (page 88)
    Reconstruction des archives du Tabellion (page 91)
    Acquis en faveur de Marc EXERTIER (page 92)
    Acquis pour Jean Baptiste OLLIER (page 94)
    Subrogation pour Jean Claude THORENS (page 96)
    Acquis pour le Sieur Claude RICHARD BLANC (page 98)
    Demande de secours du chirurgien PRÉVOST (page 99)
    Supplique du Sieur JACQUEMOUD (page 99)
    Supplique du Sieur PRÉVOT (page 100)
    Supplique du Sieur JACQUEMOUD (page 100)
    Acte d'état pour Sieur Jean Pierre PROBEL (page 101)
    Acte d'état pour Antoine CHAPELLE (page 108)
    Placet du Sieur DUPORT de Lyon (page 112)
    Retour du placet du Sieur DUPORT de Lyon (page 113)
    Acte d'état en faveur d'André DESRIPPES (page 114)
    Soutien au Sieur DUPORT, vieillard (page 120)
    Composition de la sommaire apprise (page 121)
    Réception de la sommaire apprise (page 122)
    Acquis en faveur de Sieur Jean François DUPORT (page 124)
    Acquis pour Claude PATUEL (page 126)
    Département en faveur du Sieur Charles NEYRET (page 127)
    Acquis pour Claude FILLIARD (page 129)

La sommaire apprise (page 131)

  • Les pertes des sinistrés (page 135)
    1ère classe des personnes qui sont aisées (page 135)
    2e classe des médiocres (page 136)
    3e classe pour les pauvres (page 138)
    Les plus grandes pertes en maçonnerie et charpente (page 140)
    Les plus grandes pertes en meubles, effets et autres (page 141)
    Les plus grandes pertes en denrées (page 141)
    Classement des sinistrés (page 143)
    Montant des secours proposés (page 145)
    Additif à la Sommaire apprise du notaire CAILLES (page 148)
    Supplique du Sieur PRÉVOST (page 149)
    Quittance pour Claude François SUSCILLION (page 149)
    Renvoi de la sommaire apprise (page 151)
    Département pour la communauté de Faverges (page 152)
    Relance du notaire CAILLES (page 155)
    Nouvelle relance du notaire CAILLES (page 156)
    Rappel de Relance du notaire CAILLES (page 157)
    Réception du verbal additionnel (page 157)

3°) Les rapports et courriers successifs de l'année 1784 (page 158)

  • Exemption de la taille pour les nécessiteux (page 159)
    Rejet des autres demandes (page 159)
    Accord de prêt pour le papetier (page 159)
    Information sur une exemption de la taille (page 160)
    Accord de prêt au papetier JACONIS (page 160)
    Envoi à Turin de la liste des incendiés de la 3e catégorie (page 161)
    Département pour Sieur Jean François DUPORT (page 161)
    Bonifications aux incendiés (page 163)
    Accusé réception de la bonification aux incendiés (page 164)
    Accusé réception du montant de la bonification (page 164)
    Aide supplémentaire de 4000 Łivres (page 164)
    Engagement à recouvrir les toits de tuiles (page 164)
    Livraison de blé gratuit aux incendiés (page 165)
    Acquis pour Claude FOURNIER (page 166)
    Obligation pour Mauricio PICETTA (page 168)

4°) Les rapports et courriers successifs de l'année 1785 (page 170)

  • Quittance pour l'obtention de 4000 Łivres de secours (page 171)
    Supplique d'André DÉRIPPES (page 171)
    Rejet de la demande d'André DÉRIPES (page 172)
    Complément de prêt accordé au Sieur JACONI (page 172)
    Placet du Sieur DÉRIPPES (page 173)
    Concernant le prêt accordé au Sieur JACONI (page 174)
    Erreur involontaire au détriment du Sieur JACONI (page 175)
    Réception du deuxième tiers du prêt du Sieur JACONI (page 176)
    Demande du Sieur DUPORT (page 176)
    Opposition à la demande du Sieur DUPORT (page 177)
    Acte d'Etat pour le Sieur Claude RICHARD BLANC (page 177)
    Rejet de la demande du Sieur DUPORT (page 183)
    Suivi du placet du Sieur DUPORT (page 184)

5°) Les rapports et courriers successifs de l'année 1786 (page 185)

  • Supplique de quelques particuliers (page 186)
    Mise en état du secours aux habitants incendiés (page 186)
    Supplique d'Antoine et Michel PARIS et autres (page 187)
    Rejet de la supplique des particuliers (page 188)
    Six quittances pour 5614 Łivres (page 188)

6°) Les rapports et courriers successifs des années 1787 à 1792 (page 189)

  • Complément pour les pauvres incendiés de 1783 (page 190)
    En attente de réponse à venir (page 190)
    Taux des blés au marché de Faverges (page 191)
    Ordre de recevoir pour les Domaniaux (page 191)
    Second remboursement pour le Papetier JACONIS (page 192)

 

Chronologie récapitulative des actes (page 193)

Personnes ayant engagé des réparations à leurs biens (page 195)

 

[Pour se procurer le livre : le commerce local ou chez l'auteur]

Voir le Fichier : Bon-de-commande_Incendie_4_pages_20.pdf

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