Le président d'Histoire et Patrimoine des Sources du lac d'Annecy communique la prochaine sortie de l'ouvrage qui ne sera disponible qu'en souscription (ne sera pas vendu dans le commerce)
"Le Journal d'une jeune Bourgeoise (1849-1863) "
Sidonie Serand (1836-1863)
Cousine d'Éloi SERAND et de ses fils François, Joseph et Jules-Numa
en deux volumes comprenant plus de 600 750 pages.
Ouvrage augmenté par une étude de son caractère et de la généalogie ascendante de Sidonie et de la généalogie descendante de son ancêtre Anthoine Serand .
édition limitée au nombre de souscripteurs : 30,00 € 40,00€ avant le 27 août 2018.
La généalogie de la famille SERAND fera l'objet d'un tiré à part qui sera offert gratuitement.
(disponible à partir du 21 octobre 2018 lors du 40e anniversaire du Club à Faverges)

1er extrait :
Sidonie est "espiègle"
en racontant son premier voyage en chemin de fer
« Vevey se présente ensuite à nos regards, puis Chillon et enfin Villeneuve où nous descendons. Nous allons de suite à la gare, mais il est 2 heures, et le train n'arrive qu'à 3 heures ½. Nous employons donc notre temps à visiter la ville qui n'est rien moins que neuve et jolie, et à attendre dans le salon qui est bien confortable. Bientôt des dames, des messieurs allemands arrivent, et le wagon étant là, on nous ouvre les portes et chacun se précipite à la place qui lui est assignée. Nous sommes seules et bien à l'aise car les coussins sont très bons. Peu à peu, le wagon se met en route, et nous voilà pour la première fois lancées en chemin de fer. Ce mode de locomotion nous plaît beaucoup, et nous nous amusons à voir les hommes, les maisons et les arbres fuir comme dans une danse fantastique. »
2e extrait :
Sidonie est "malicieuse"
en décrivant la visite que firent à Talloires Napoléon III et l'Impératrice Eugénie
« Tout le monde alors se précipite sur d'autres bateaux pour suivre leurs Majestés, nous allons dans celui de Bosson où nous sommes bien une trentaine ; je distingue entre autres la famille Neyret, les dames Cloppet Bachollet, Girard, leurs maris, Chapelain, etc. Nous nous dirigeons sur Duingt, où l'Empereur est attendu au château ; M. Ruphy a fait des préparatifs depuis 15 jours et il a réuni la haute société de Faverges et d'Annecy pour recevoir ces illustres promeneurs. Nous trouvons entre autres Aspasie et sa famille, M. de Villette et la sienne, Mme Blanc Jules, etc. les demoiselles Ruphy en robes blanches et en coiffures, des bouquets à la main, des compliments sur les lèvres attendent le moment solennel avec une religieuse impatience. Mais pendant que nous admirons tous les préparatifs depuis notre modeste bateau, dans lequel cette noble compagnie daigne à peine nous jeter un regard, leurs yeux tournés sans cesse vers le couchant, croit avoir le vertige en voyant disparaître au contour de Chère le bateau impérial et sa précieuse cargaison. Mais il fallut bien se rendre à l'évidence et mettre sa mauvaise humeur dans sa poche, quand ils virent les voitures remonter tranquillement et reprendre la route d'Annecy, où leur Majestés contre toutes les lois de la politesse se rendaient sans avoir fait leur révérence à Mmes Dalmais, de Villette, Duport, etc. etc.
Quand le désappointement fut consommé et que le malheur fut bien réel, nous débarquâmes à Duingt un instant ; plus heureux que les musiciens de Faverges qui avait attendu à moitié lac dans une barque, en jouant leurs airs les plus séduisants, plus heureux aussi que les illustres vexés du château, qui s'étaient drapés dans leur majestueuse attente, nous avions vu l'Empereur et l'Impératrice et nous pouvions à l'instar du vieillard Siméon, mourir contents et satisfaits. »
3e extrait :
Sidonie est "poète"
au cours d'une ascension de la Tournette
« L'ascension se fait sans accident grâce à M. Delesmillières qui me prête de temps en temps le secours de sa main. Nous voyons au sommet cette fameuse pierre dont on parle tant, jetée en travers sur deux pointes de roc, et qui sert de pont pour arriver sur le Fauteuil. Nous la traversons également sans malheur, et nous voilà planant sur la Savoie, la Suisse et la France. L'immensité saisit en arrivant si haut. Notre premier mouvement est de nous asseoir en fumant un cigare et en buvant la goutte. Le soleil était déjà levé avant notre arrivée, c'est dommage, nous avons perdu un spectacle magnifique, mais nous nous contentons bien de ce qui nous reste. Il est 5 heures et demie. Nous sommes quatre, M. Bigex, Delesmillières, Bosson et moi qui attendons avec inquiétude l'arrivée des autres que nous avons laissés dans de périlleux paysages. Enfin à 6 heures, nous les voyons monter un à un sur la dernière pierre ; .../...
.../... Un brouillard nous dérobe la plaine du Dauphiné, Lyon et la France, et s'étend bien loin à l'horizon, comme une ceinture vaporeuse ; mais il est si beau par lui-même que nous ne regrettons pas le peu qu'il nous cache. Le lac de Genève calme et limpide, réfléchit les délicieux coteaux du canton de Vaud, de jolies barques glissent sur sa surface. Les montagnes de la Suisse, le Grand Saint-Bernard, les Alpes, le mont Blanc qui porte si haut son front couvert de neiges éternelles.../...
.../... Aussi regardons-nous à peine Annecy, Talloires, Thônes, etc.etc. s'étendant gracieusement aux pieds de notre immense piédestal ; les chaînes de montagnes qui nous entourent fixent nos regards. La matinée est si belle, il fait si bon ici, qu'il semble presque que le jour ait été fait exprès pour nous ; nous n'éprouvons pas même le besoin de mettre nos châles. Les uns dorment pour se reposer, les autres regardent, causent ou méditent.../...
.../... Nous trouvons beaucoup de noms gravés dans la pierre, plusieurs ont été effacés par la foudre ; nous ne mettons pas les nôtres, le souvenir que nous emportons de la Tournette nous suffit.../...
.../... Au pied du Fauteuil, nous trouvons de la neige glacée dont nous nous régalons ; puis nous descendons, toujours avec l'aide de nos précieux conducteurs, la multitude de mauvais pas que nous avons déjà gravis en montant. »
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D'autres passionnés, membres de "l'Association-2018" au siège social situé 276, route des vignes à 74290 TALLOIRES-MONTMIN <asso-2018@orange.fr>
viennent d'éditer deux ouvrages :

- le Coutumier de l'Insigne Prieuré de Talloires, journal de bord des moines de l'Abbaye. Entièrement traduit en latin par Jean-Loup Berthez et Nicole Mathis, "deux habitants d'Angon imbibés d'histoire et d'environnement locaux", il décrit en 124 articles -datés de 1568- les règles que doivent suivre le Révérend Seigneur Prieur, les Seigneurs Religieux et autres prébendés, ainsi que les Officiers de l'Insigne Prieuré Conventuel de la Bienheureuse Vierge Marie de Talloires, de l'Ordre de saint-Benoît, du diocèse de Genève.

- Le Gerbier
En un seul recueil, les 35 passionnants exemplaires, aujourd'hui introuvables, de la publication bimestrielle (années 1980-1985) de Christiane BOEKHOLT, qui retraçaient de façon très documentée, anecdotes comprises, la grande et la petite Histoire de Talloires.
Cette publication est augmentée d'inédits de Christiane BOEKHOLT.
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Un grand colloque sur le thème du Millénaire

À l'occasion, de la commémoration du millénaire de l'Abbaye de Talloires, l'Académie Salésienne organise le 22 septembre prochain
un grand colloque sur le thème.
Vous trouverez, grâce au lien ci-dessous, toutes les informations relatives à cet important événement culturel et historique, qui se tiendra à Talloires même : bulletin d'inscription, programme, informations pratiques...
Inscrivez-vous dès maintenant :
http://academie.salesienne.free.fr/articles/view.php?id=62
La presse locale s'est faite l'écho de la sortie de ces deux derniers ouvrages.
